La bélonéphobie ou la peur des aiguilles

26 février 2013

La belonéphobie est souvent associée à la peur du sang. © Phovoir

Effrayées par une prise de sang, une injection de médicament vaccin, les victimes de la bélonéphobie ne supportent pas la vue d’une aiguille. Et de manière générale, elles éprouvent une véritable aversion face à tout objet pointu.

Souvent associée à la phobie de la vue du sang ou hématophobie, l’angoisse associée aux aiguilles est souvent à l’origine de malaises vagaux. Contrairement à d’autres en effet, ces deux catégories de phobies n’entraînent ni nervosité ni envie de fuir, mais un ralentissement de la circulation sanguine et une baisse du rythme cardiaque. Dans les cas les plus graves, le simple fait d’envisager la confrontation à l’objet de leur frayeur provoque des sueurs froides et des tremblements.

Une telle phobie représente un obstacle de poids pour les femmes désireuses d’avoir un enfant. En effet, en prévision de la conception et ensuite au cours de la grossesse, elles doivent se plier à plusieurs examens biologiques nécessitant des prises de sang. Et c’est bien entendu aussi handicapant dans le cas d’analyses de dépistage ou pour la vaccination.

Le fait de s’allonger, de ne pas regarder l’aiguille et de penser à autre chose… Tous ces « petits moyens » peuvent aider le patient à surmonter ses appréhensions. Si cela ne suffit pas, une thérapie cognitive et comportementale permettra de domestiquer la peur et de la banaliser.

Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet et Marc Gombeaud

  • Source : interview du Dr Rachel Bocher, psychiatre au CHU de Nantes, mai 2012

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