Les Français ignorent encore l’hépatite C

02 avril 2013

Le traitement de l’hépatite C n’est pas un traitement chronique. ©Phovoir

Environ 232 000 personnes sont porteuses du virus de l’hépatite C (VHC) en France. Pourtant, près de la moitié ignore sa séropositivité et 3 500 en meurent chaque année. L’association SOS hépatites publie une enquête, réalisée par l’institut IFOP et menée auprès d’un panel de 1 000 adultes. Ses résultats confirment une méconnaissance profonde de la maladie et des traitements disponibles. Une situation intolérable, alors que cette pathologie est aujourd’hui guérissable.

Si une majorité (95%) affirme connaître la gravité de l’hépatite C, près de 2 sur 3 n’ont jamais été dépistés. Or une simple prise de sang permet de diagnostiquer l’infection. Et plus le dépistage est précoce, plus le traitement est efficace. En matière de prise en charge, les Français sont également très ignorants. Ainsi, 73% savent qu’il existe des traitements, mais presque autant (70%) pensent à tort qu’ils doivent être pris à vie. Seulement un tiers sait que, diagnostiqués à temps, la maladie peut être guérie.

Prévenir, dépister, soigner… informer

L’hépatite C est une inflammation du foie due à un virus. C’est la deuxième maladie virale hépatique la plus courante après l’hépatite B. Contrairement à cette dernière, il n’existe aucun vaccin pour la prévenir. Le virus se transmet principalement par le contact direct avec du sang ou des produits sanguins contaminés, souvent par le biais de seringues souillées ou des relations sexuelles non protégées.

Chez une majorité de patients, la maladie reste longtemps asymptomatique. Ensuite, 10% à 30% d’entre eux éliminent spontanément le virus, mais 70% à 90% évoluent vers une hépatite chronique. Le virus peut continuer à endommager le foie pendant des décennies. Sans dépistage, le patient qui s’ignore s’expose à un risque de lésion grave du foie, difficile à guérir. Certains patients à un stade avancé ont même besoin d’une greffe.

Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : SOS Hépatites, 27 mars 2013 – enquête menée par IFOP auprès d’un échantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. Les interviews été menées par questionnaire en ligne, du 27 février au 1er mars 2013

Aller à la barre d’outils