Appendicites : vers la fin de l’ablation ?

19 février 2014

Au début des années 80, l’ablation de l’appendice était l’intervention chirurgicale la plus fréquente dans notre pays. Depuis, le nombre d’appendicectomies a fortement diminué. Il est ainsi passé de 300 000 par an au début des années 1980 à 83 400 en 2012.  Soit une baisse de 72% ! Une étude rendue publique par la Drees revient sur les raisons de cette évolution.

Pendant de nombreuses années, la crainte de laisser évoluer une appendicite aiguë simple vers une péritonite ou un abcès a conduit les chirurgiens à opérer les patients à la moindre suspicion. Ceci s’explique à la fois par la relative simplicité du geste chirurgical et par l’absence de critères fiables d’outils diagnostics. L’imagerie moderne par échographie ou scanner s’est réellement développée dans les années 1990.

En 1997, le nombre d’appendicectomie était de 162 500. En 2000, il baissait à 138 400, puis à 92 000 en 2009. Les dernières données disponibles remontent à 2012, où cet acte chirurgical a concerné 83 400 patients. C’est entre 5 et 19 ans que le taux d’appendicectomies a le plus diminué. Avec par exemple une baisse de 75% chez les filles de 5 à 9 ans.

Par ailleurs, la mortalité – très faible- au cours du séjour hospitalier est essentiellement due aux formes graves survenant chez les personnes âgées. Enfin aujourd’hui, l’intervention est majoritairement réalisée par voie coelioscopique. En 2012, sept patients sur dix le sont avec cette technique. Laquelle rappelons-le consiste à introduire une fibre optique et des instruments chirurgicaux sans ouvrir largement l’abdomen. Le chirurgien peut ainsi réaliser l’intervention en se repérant sur un écran.

  • Source : DREES, N° 868, février 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

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