Camptocormie : la maladie du dos rond

19 février 2013

Une maladie qui touche plus volontiers les plus de 60 ans. © Destination Santé

Nous avons tous en tête l’image d’une petite mamie, appuyée sur sa canne et marchant le dos courbé. Saviez-vous qu’il ne s’agit pas seulement d’un effet de la vieillesse ? C’est surtout, la manifestation d’une pathologie musculaire qui peut toucher n’importe qui à partir de la soixantaine. Les spécialistes parlent alors de camptocormie.

Son nom vient du grec kampter (courbure) et kormos (tronc).  La camptocormie est également appelée la cyphose lombaire progressive. « Il s’agit d’une anomalie posturale » nous explique le Dr Dominique Baron, rhumatologue au Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelles Trestel dans les Côtes d’Armor « Lorsqu’elles sont debout, les personnes qui en souffrent sont penchées en avant et ne parviennent pas à se redresser. En revanche, une fois allongées, le trouble disparaît » nous a-t-il expliqué à l’occasion des 27e Rencontres de Rhumatologie pratique, qui se tenaient à Paris.

Une origine mal connue

Pour rappel, ce sont les contractions des muscles extenseurs (ou érecteurs) et des muscles fléchisseurs situés au niveau du cou et le long de la colonne vertébrale qui nous permettent de tenir à la fois debout, et bien droit. Dans le cas de la camptocormie, les extenseurs sont affectés. « Une pathologie neurologique, comme la maladie de Parkinson ou des pathologies musculaires diverses, peuvent les empêcher de fonctionner correctement » continue Dominique Baron. « En revanche, les fonctions des muscles fléchisseurs demeurent intactes ».

Dans les faits poursuit notre interlocuteur,  le dos va s’arrondir. L’un des premiers signes annonciateurs de cette maladie, c’est de ne plus pouvoir tendre les bras vers l’avant sans perdre l’équilibre ». La fonte musculaire associée au vieillissement peut aussi l’expliquer, mais en partie seulement.

Des traitements limités

Les possibilités thérapeutiques contre la camptocormie, restent limitées. « Elles reposent sur la pause d’un corset qui maintiendra tout à la fois le tronc et les vertèbres lombaires. Et parfois, cette technique peut être associée à des séances de rééducation » conclut le Dr Baron.

Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : David Picot et Marc Gombeaud

  • Source : de notre envoyé spécial aux 27e Rencontres de Rhumatologie pratique, Paris, 7 et 8 février 2013. Interview du Dr Dominique Baron

Aller à la barre d’outils