Ces départements qui attirent les médecins

28 novembre 2013

En France, entre 2007 et 2013, les effectifs de médecins actifs ont augmenté de 1% alors que ceux des retraités bondissaient de 45% ! Rendus publics ce mercredi, les Atlas régionaux de la démographie médicale montrent également de fortes disparités régionales et départementales. Et demain, qu’en sera-t-il ?

« En complément de l’Atlas national publié en juin dernier qui mettait en évidence une quasi-stagnation des effectifs, les Atlas régionaux permettent de recenser les disparités départementales. Et d’anticiper les éventuels besoins à une échelle plus fine », explique le Conseil National de l’Ordre des Médecins.

Quelques exemples ? Pour la région Picardie, le département de la Somme « a une forte probabilité » de voir ses effectifs augmenter de 2,4% entre 2013 et 2018. En revanche, dans l’Oise, ils pourraient diminuer de 2,1% sur la même période. Même constat dans les Pays-de-la-Loire. La Loire-Atlantique devrait enregistrer une hausse de 7%, alors que dans le Maine-et-Loire voisin, le nombre de médecins devrait chuter de 2%.

Au-delà des chiffres bruts, ces données doivent permettre aux élus locaux « d’appréhender de manière efficiente la problématique de l’accès aux soins ». C’est d’ailleurs l’un des principaux objectifs de ces Atlas régionaux.

L’attrait des « départements universitaires »

En  Champagne-Ardenne, « la situation risque d’être critique pour l’offre de soins » dans les cinq années à venir. « En effet, les médecins potentiellement sortants, âgés de 60 ans et plus, représentent 26% des effectifs tandis que la tranche d’âge des moins de 40 ans représente 14% de l’ensemble des actifs réguliers », indique le Conseil de l’Ordre.

Les Atlas mettent aussi en évidence l’attractivité des départements universitaires. Autrement dit, les jeunes médecins privilégient nettement le département où ils ont fait leurs études. Illustration dans les Pays-de-la-Loire, une région qui possède deux universités en Loire-Atlantique à Nantes et dans le Maine-et-Loire à Angers. Ces deux départements concentrent 76% des nouveaux inscrits de la région !  Ce qui signifie également que les zones dépourvues d’université ont moins de chances d’attirer de jeunes médecins.

Pour accéder aux Atlas régionaux 2013, cliquez ici.

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : Conseil National de l’Ordre des Médecins, 28 novembre 2013

Aller à la barre d’outils