Champs électromagnétiques : jusqu’ici, tout va bien

15 octobre 2013

Pour les enfants, le kit mains-libres. ©Phovoir

Seize experts, trois ans de travail pour passer en revue l’ensemble de la littérature scientifique et… une conclusion rassurante : « Pas d’effets sanitaires avérés ». Les autorités ont publié ce mardi les résultats de leur évaluation des risques liés à l’exposition aux radiofréquences (téléphones, technologies wifi, antennes-relais). Ils insistent toutefois sur le fait qu’il subsiste de nombreuses zones d’ombre concernant l’impact potentiel des protocoles de communication 2G, 3G et 4G… Lesquels sont pourtant largement déployés.

Ce travail « ne met pas en évidence d’effet sanitaire avéré et ne conduit pas à proposer de nouvelles valeurs limites d’exposition de la population », explique l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES).

Les auteurs pointent toutefois, « avec des niveaux de preuves limités, différents effets biologiques chez l’Homme ou chez l’animal ». Ces derniers concernent le sommeil, la fertilité masculine et encore les performances cognitives. (…) Ils citent également des « publications qui évoquent une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables ». Autrement dit, ceux qui ont cumulé 1640 heures d’exposition…Ces derniers sont donc invités à recourir au kit mains-libres.

Les scientifiques recommandent aussi de réduire l’exposition des enfants en incitant à un « usage modéré » du téléphone mobile. « Et en privilégiant de plus le recours au kit main-libre et aux terminaux mobiles de DAS les plus faibles ».

Incertitudes autour de la 3G et de la 4G… L’ANSES « note que l’impact potentiel des protocoles de communication mis en œuvre (2G, 3G, 4G) apparaît faiblement documenté ». En résumé, ces technologies très largement déployées – ou sur le point de l’être – auraient fait l’objet d’un nombre très limité de travaux concernant leur éventuels effets sanitaires. C’est pourquoi l’ANSES recommande la mise en place d’études sur ce sujet pour « caractériser les expositions ».

Babyphones et tablettes tactiles sous surveillance ? Un dernier point : l’Agence sanitaire s’interroge sur l’innocuité des téléphones sans fils DECT, des tablettes tactiles et des veille-bébé, les fameux babyphone. Elle demande ainsi que « ces dispositifs courant émetteurs de champs électromagnétiques et utilisés près du corps, fassent l’objet de l’affichage du niveau maximal d’exposition engendré (DAS) par exemple, comme cela est déjà le cas pour les téléphones portables ». Pour télécharger le rapport de l’ANSES, cliquez ici.

Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : ANSES, 15 octobre 2013

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