Décoction, infusion, et macération… le choix des tisanes !

06 février 2012

Avec le retour des températures négatives, rien de tel qu’une bonne tisane avant de se coucher. Comment la préparer ? Et quelles sont les différences entre infusion, décoction et macération ? Décryptage.

La tisane, rien de tel pour se réchauffer… et bien s’hydrater. Pourtant même si cela paraît tout simple, il y a plusieurs façons de préparer sa tisane : la bonne vielle infusion que chacun connaît, bien sûr, mais aussi la macération ou la décoction des végétaux. Le choix ne se fait pas au hasard.

Vous pouvez vous rendre dans une pharmacie ou une herboristerie pour acheter des tisanes en sachets ou en vrac. Vous pouvez également – pourquoi pas – cultiver vous-même vos plantes ! Mais le plus souvent vous aurez besoin de conseils pour choisir entre les fleurs, les racines et les tiges, qui peuvent être utilisées fraîches ou séchées.

Quel que soit le mode de préparation choisi, le but sera d’extraire les principes actifs de la feuille, du fruit ou de l’écorce des plantes. Pour cela, vous utiliserez de l’eau, chaude ou froide. Comme elle compte pour 99% dans une tisane, elle se doit d’être de qualité et aussi pure que possible. D’après Danièle Festy, pharmacien et auteur du livre Mes meilleurs tisanes aromatiques, une « bonne » eau à tisane « possède un pH neutre et doit être pauvre en calcium et en minéraux ». Les eaux en bouteille ne sont donc pas conseillées.

Infusion et compagnie…

Pour une infusion, utilisez de l’eau frémissante. Il suffit de la verser sur les plantes (feuilles, fruits ou fleurs), et de couvrir pendant quelques minutes pour laisser infuser sans que l’eau ne refroidisse. La chaleur libèrera également des huiles essentielles, précieuses pour leur concentration en principes actifs. Les plantes aromatiques en sont le mieux pourvues : le thym, le romarin ou encore la verveine, par exemple.

La décoction est sensiblement différente de l’infusion, du moins au départ. Vous devrez mettre de l’eau froide et les plantes, et amener l’ensemble à ébullition dans une casserole. Dès que l’eau bout, il suffit de retirer la casserole du feu et de la recouvrir quelques minutes, comme pour une infusion.

La macération enfin, procède d’une technique différente. Les plantes sont disposées dans un récipient d’eau froide pendant 24 heures ou plus. Comme ces mélanges présentent l’inconvénient de fermenter assez vite, il est fréquent que l’on remplace l’eau par de l’alcool. Il ne s’agit plus alors d’une macération classique, mais d’un alcoolat.

Les trois types de préparation ont un point commun: la filtration. Elle permet de séparer la plante et résidus pour ne garder que la tisane elle-même. Un filtre papier ou une passoire suffisent pour cela.

  • Source : Mes meilleurs tisanes aromatiques de Danièle Festy, pharmacien

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