Des caresses douloureuses, votre chat souffre peut-être d’arthrose
22 février 2013
Votre chat éprouve des difficultés à marcher, il soufre peut-être d’une arthrose. ©GREPAQ, Université de Montréal
Difficile à reconnaître par le propriétaire, l’arthrose du chat peut aussi parfois s’avérer complexe à diagnostiquer par le vétérinaire. C’est pourquoi une équipe canadienne a établi un test diagnostic susceptible d’aider les professionnels. Ils rappellent également aux maîtres les principaux signes d’alerte, susceptibles de les aider à déceler certains symptômes.
Chez les chats, l’arthrose touche fréquemment les coudes, le dos, les hanches et les articulations des pattes arrières. Son incidence augmente avec l’âge. Plus de 80% des chats de plus de 11 ans en sont atteints. Et généralement la douleur ressentie modifie leurs comportements.
L’équipe du Dr Eric Troncy, de la Faculté de médecine vétérinaire de Montréal a étudié 120 chats et découvert que 39 d’entre eux souffraient d’arthrose. « Un chat atteint de cette affection, joue moins avec ses congénères, il vient moins souvent voir son maître », nous a expliqué le Dr Troncy. « C’est un critère important car dans notre étude le traitement administré aux félins a conduit à une hausse significative d’activité physique et a davantage d’échanges avec les humains ».
Une démarche moins élégante ?
Pour le Dr Troncy, les signes d’alarme sont en réalité assez facilement repérables, à condition de ne pas les attribuer au vieillissement. « Le chat va éprouver des difficultés pour sauter, par exemple d’une chaise, d’un lit. Par ailleurs l’arthrose touchant souvent les articulations lombaires et les hanches, se traduit par un dos plus raide, une démarche moins souple. »
Enfin, comme son étude l’a clairement montré, un pourcentage très significatif (30%) de chats arthrosiques vont présenter une hypersensibilité au toucher. « Cela se manifestera par une certaine réticence aux caresses, à se laisser toucher et manipuler les zones dites plus sensibles, comme le dos et les membres inférieurs ». Selon l’auteur les chats ayant bénéficié d’un traitement à base de méloxicam ont retrouvé une vie normale. D’ailleurs, l’utilisation de ce traitement sera évaluée par l’Agence européenne du Médicament en avril 2013.
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot