Ebola, enfin un espoir de traitement?

22 août 2013

Contre Ebola, la recherche avance, mais le traitement est encore loin… ©USAMRIID

Vaincre Ebola, c’est ce que laissent entrevoir des chercheurs américains qui ont testé un traitement sur des macaques infectés. Résultat, certains ont pu être sauvés… y compris après l’apparition des symptômes de la maladie.  Une première.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « la fièvre hémorragique à Ébola est l’une des maladies virales les plus virulentes connues chez l’homme. » Le filovirus a été identifié pour la première fois en 1976 dans la province ouest-équatoriale du Soudan et dans une région voisine du nord du Zaïre devenu aujourd’hui la République démocratique du Congo (RDC).

Il existe cinq types de virus Ébola. Ils ont été à l’origine d’importantes flambées de fièvre hémorragique en Afrique –dont la dernière en 2012 en RDC – avec un taux de létalité de 25% à 90%. « On ne dispose à l’heure actuelle d’aucun traitement ni vaccin, que ce soit pour l’homme ou pour l’animal » continue l’OMS.

Un cocktail contre le virus

Les choses sont peut-être en train de changer… Des chercheurs de l’U.S.Army Medical Research Institute of Infectious Diseases (USAMRIID) ont testé un nouveau protocole auprès de 7 primates. Appelé pour le moment MB-003, ce traitement correspond à« un cocktail d’anticorps monoclonaux ». Dans la revue Science, les auteurs expliquent que  « cette stratégie thérapeutique a permis de protéger 100% des primates traités une heure après avoir été exposés au virus. Les deux-tiers des animaux soignés 48 heures après ont également été protégés. »

Ils ont enfin montré que « 3 (43%) des primates ont guéri après avoir reçu MB-003 par voie intraveineuse entre 104 et 120 heures après le début de l’infection, donc après l’apparition des symptômes de la maladie. » A noter que chez les animaux survivants aucun effet secondaire n’a semble-t-il été observé.

La prochaine étape sera de tester plus largement l’efficacité de ce traitement chez l’animal. Avant de passer à l’homme, si ces résultats sont confirmés…

Ecrit par : Vincent Roche- Edité par : David Picot

  • Source : Science Translational Medicine, 21 août 2013

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