Et pourquoi pas un bilan de santé gratuit?

14 novembre 2013

Plus de 500 000 Français ont bénéficié d’un bilan de santé gratuit en 2012.©Phovoir

Savez-vous que chacun de nous peut bénéficier tous les 5 ans d’un bilan de santé complet et gratuit ? En 2012, près de 527 000 Français en ont profité. L’examen, d’après le Code de la Sécurité sociale (Art. 321-3), doit théoriquement être proposé par l’Assurance-maladie. Dans la pratique cependant, c’est l’assuré qui doit en faire la demande. Encore faut-il en être informé… Alors de quoi s’agit-il ? A qui ce bilan s’adresse-t-il ? Réponses.

Pour qui ? Ce bilan de santé quinquennal s’adresse à tous les affiliés au régime général de la Sécurité sociale, et à leurs ayants-droit de plus de 16 ans. Si vous relevez d’une profession non salariée (indépendant, commerçant, profession libérale, militaire, agriculteur…) vous ne pouvez en bénéficier. L’examen doit se dérouler dans l’un des 111 centres prévus à cet effet en France : 80 Centres d’Examens de Santé (CES) et 31 antennes. Il peut être réalisé tous les 5 ans.

De quoi s’agit-il ? Le bilan de santé existe depuis 1946 et comporte une batterie de tests. Modulé en fonction de l’âge, du sexe et des antécédents médicaux de l’assuré, il comprend au moins : un examen clinique, une prise de sang, la mesure de la tension artérielle, de la taille, du poids, des analyses d’urines et un électrocardiogramme de repos.

Selon les cas, un contrôle de l’acuité visuelle et de l’audition, une exploration fonctionnelle respiratoire et un examen gynécologique sont aussi au programme. Un entretien avec un diététicien peut également être envisagé.

Vous êtes intéressé ? Pour en bénéficier, contactez votre Caisse primaire d’Assurance-maladie (CPAM). Elle vous fera parvenir un formulaire d’inscription puis une convocation. Le courrier comportera aussi un questionnaire que vous devrez apporter, dûment complété, le jour du bilan. D’une manière générale, prévoyez de consacrer une matinée à cet examen, qui dure entre 2h30 et 3h. Le matin du rendez-vous, présentez-vous à jeun. Un petit déjeuner vous sera proposé dès que le prélèvement de sang aura été réalisé.

Et après ? A réception des résultats, le médecin du centre rédigera une synthèse qu’il vous adressera, ainsi qu’éventuellement à votre médecin traitant. Pour certains patients, le parcours ne s’arrête pas là. Un suivi avec une diététicienne peut ainsi être proposé en cas de surpoids ou d’obésité. Le cas échéant, un programme d’éducation en santé peut leur être offert, sous la forme de deux ateliers consacrés à l’alimentation, à la santé dentaire et l’éducation physique. En cas de diabète de type 2, un programme d’éducation thérapeutique peut aussi être envisagé, et les fumeurs motivés par un sevrage peuvent en profiter pour sauter le pas : se faire accompagner par un tabacologue, en lien bien-sûr avec leur médecin traitant.

La question reste toutefois de savoir dans quelle mesure ils sont utiles à l’échelle d’une population. Pour le savoir, rendez-vous dès demain sur www.destinationsante.com.

Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

  • Source : Assurance-maladie, site consulté le 26 septembre 2013 – Interview du Pr Jacques Mansourati, 26 septembre 2013 – The Cochrane Library, 17 octobre 2012

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