Face à un IMC élevé, la pilule du lendemain fait-elle le poids ?

27 janvier 2014

L’Agence européenne du médicament (EMA) vient d’entreprendre une réévaluation des contraceptifs d’urgence. L’objectif est de déterminer si un indice de masse corporelle (IMC) élevé interfère sur l’efficacité de ces médicaments. Plusieurs travaux suggèrent en effet que celle-ci pourrait être amoindrie chez les femmes de plus de 75kg. Comme dans le cas du Norlevo®.  

Les contraceptifs d’urgence – autrement appelés « pilule du lendemain » – agissent en bloquant et /ou en retardant l’ovulation.  La réévaluation de l’EMA intervient quelques semaines après une mise en garde de l’Agence française  de Sécurité du Médicament (ANSM) en novembre 2013. Elle avait alerté sur une baisse d’efficacité du Norlévo® « chez les femmes dont le poids était supérieur ou égal à 75kg ». Pire, au-delà de 80kg, le « lévonorgestrel n’est plus efficace du tout », précisait-elle. Depuis, ces informations figurent sur la notice du médicament et de ses génériques.

L’EMA a donc décidé d’évaluer l’impact de l’IMC sur l’action de l’ensemble des  contraceptifs d’urgence, disponible sur le marché. Cet examen est réalisé par le Comité des médicaments à usage humain (CHMP). Son avis sera ensuite transmis à la Commission européenne.

Rappelons qu’à l’heure actuelle, « les contraceptifs d’urgence contenant du lévonorgestrel peuvent être utilisés jusqu’à 72 heures après un rapport sexuel non protégé ou échec de la contraception.  L’acétate d’ulipristal lui, peut être utilisé jusqu’à 120 heures. » A la moindre question, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.

  • Source : Agence européenne du médicament, 24 janvier 2014

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : David Picot

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