L’oignon fait-il vraiment la force ?

07 septembre 2010

Qui ne redoute le moment où il devra couper un oignon pour agrémenter ses plats ? S’ensuivent odeurs sur les doigts, larmes, rougeurs et autres picotements des muqueuses… surtout oculaires ! Mais comme son cousin l’ail, l’oignon possède en fait des vertus qui outrepassent bien souvent, ces petits inconvénients.

L’oignon d’abord, présente de nombreux atouts nutritionnels. Riche en vitamine C, en minéraux et en oligo-éléments (notamment en sélénium aux propriétés anti-oxydantes), il est pauvre en calories. Son bulbe (Bulbus cepae) présente un réel intérêt thérapeutique. Il possède notamment un pouvoir diurétique lié à la présence de glucides particuliers, les fructosanes.

L’oignon est également… hypoglycémiant. Il s’oppose en effet, à une élévation excessive du taux de sucre dans le sang. Il soulage en outre certaines affections des voies respiratoires et aurait un effet désinfectant sur le système digestif. Il atténue donc les troubles gastriques, et chasserait les parasites intestinaux. Enfin lorsqu’il est broyé, l’oignon s’avère efficace en applications, contre les piqûres d’insectes.

Larmoiements et odeurs. Il existe bien des « remèdes de grand-mère » pour lutter contre les larmes causées par les oignons. Une allumette coincée entre les dents, le fait de mâcher un chewing-gum, de piquer un bout de mie de pain à l’extrémité du couteau… Il semblerait que la méthode la plus efficace – mais pas la moins discrète – serait de porter des lunettes de plongée ou de ski. C’est logique d’ailleurs, puisque cela protège les yeux des gouttelettes irritantes libérées par l’épluchage du bulbe.

En ce qui concerne l’odeur d’oignon cru qui peut persister sur les doigts et qui n’est pas très glamour, soulignons l’existence d’une méthode toute simple et très efficace pour s’en débarrasser. En prenant garde naturellement de ne pas vous couper, passez vos doigts sur la partie non tranchante d’une lame de couteau en acier inoxydable, tout en restant sous un filet d’eau froide.

  • Source : Plantes médicinales, Jan Volak, Jiri Stodola et Frantisek Severa, éditions Gründ, 320 pages.

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