Le 112, un ami méconnu…

06 juin 2011

Où que vous soyez sur le territoire de l’Union européenne (EU), le numéro d’urgence unique est le 112. Et cela depuis… 1991 ! Pourtant les Français continuent de composer le 18, le 17 et le 15. Pour que le numéro européen devienne un réflexe, un amendement a été déposé par Françoise Grossetête, député européen du groupe Parti Populaire européen (PPE). Adopté le 24 mai dernier, il « vise à apporter une meilleure visibilité au 112 ».

« Tous les citoyens devraient avoir ce numéro à l’esprit » insiste notre parlementaire. Comment faire? « Mon amendement a pour but de stimuler les Etats membres de l’Union pour qu’ils promeuvent le numéro d’urgence unique européen. Sur Internet et dans les média notamment ».

Déjà en 2008, pour encourager l’utilisation du 112, une journée européenne avait été fixée au 11 février. Peine perdue ! Aujourd’hui se désole Françoise Grossetête, « seulement 26% des citoyens de l’Union sont en mesure d’identifier le 112 comme numéro d’appel d’urgence dans l’Union européenne ».

« Quelle que soit l’urgence – problème de santé, accident – le 112 peut être composé sur tout le territoire de l’UE » précise-t-elle. Tout Français en difficulté peut donc appeler le 112 pendant ses vacances en Allemagne,en Finlande ou en Italie mais aussi… dans son propre pays. Il est accessible gratuitement depuis un poste fixe, un téléphone mobile ou une cabine téléphonique. Et ceci, même si l’appelant n’a ni crédit, ni couverture réseau.

Seul hic : les langues. En effet, tous les appels passés au 112 ne sont pas pris en charge dans les 23 langues officielles de l’UE. « C’est pourquoi les réseaux de communication doivent coopérer avec le numéro unique pour coordonner au mieux les secours. Même si la personne en situation d’urgence ne peut pas s’exprimer, elle doit pouvoir être géolocalisée », rappelle Françoise Grossetête.

  • Source : Interview de Françoise Grossetête, député européen groupe PPE, 27 mai 2011

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