Maladies auto-immunes, maladies de femmes ?

03 juillet 2013

Les maladies auto-immunes frappent davantage les femmes ©Phovoir

Selon l’INSERM, « les maladies auto-immunes résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui s’attaque aux constituants normaux de l’organisme » C’est par exemple le cas du diabète de type 1, de la sclérose en plaques ou encore de la polyarthrite rhumatoïde. Dans la vidéo ci-dessous, le Dr Emmanuelle Lecornet-Sokol, endocrinologue à l’hôpital de la Salpêtrière (Paris) nous explique pourquoi ces maladies frappent davantage les femmes.

« D’une manière générale, le système immunitaire défend l’organisme vis-à-vis d’agressions extérieures et tolère ses propres constituants », indique l’INSERM. « Les maladies auto-immunes surviennent quand cette tolérance se rompt. Le système immunitaire devient alors pathogène et induit des lésions tissulaires ou cellulaires. Ces maladies évoluent de façon chronique tout au long de la vie, avec des phases de poussées et de rémissions ».

Donc toutes les maladies auto-immunes sont la conséquence d’une réaction de défense anormale du système immunitaire qui attaque ses propres cellules, tissus ou organes. Et cela, sans raison apparente. En effet, leur origine reste le plus souvent énigmatique. « Il s’agit probablement de l’association de plusieurs facteurs génétiques, endogènes et environnementaux », explique l’INSERM.

La faute aux hormones

Certaines sont rares, mais prises dans leur ensemble, elles sont fréquentes et leur prévalence est en augmentation constante. « La plus fréquente d’entre elles est la thyroïdite auto-immune, elle concernerait 3% à 5% des femmes ». Mais il y a également la maladie de Crohn, le lupus, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques…

Et comme l’explique le Dr Lekornet-Sokol dans la vidéo, les maladies auto-immunes touchent en effet préférentiellement les femmes. Ainsi, plus de 80% des cas de lupus érythémateux systémique les concernent. Le rôle des hormones sexuelles féminines pourrait en être la cause.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : INSERM, site consulté le 3 juillet 2013

Aller à la barre d’outils