Polyarthrite rhumatoïde : tout faire pour atteindre la rémission

24 juillet 2012

La prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde a été au cœur des actualités médicales du congrès de l’European League against Rhumatism (EULAR) qui se tenait à Berlin du 6 au 9 juin. Le point avec le Pr Jean Sibilia, chef du Service de Rhumatologie au CHU de Strasbourg.

La polyarthrite rhumatoïde, c’est la forme la plus fréquente des rhumatismes inflammatoires. Près de 300 000 Français souffrent de cette atteinte des tendons et des articulations, extrêmement douloureuse et invalidante.

La maladie évolue par poussées, entrecoupées de phases plus ou moins indolores. Chaque poussée entraîne des destructions articulaires, qui à long terme peuvent provoquer des déformations amenant parfois au handicap et à l’invalidité. La polyarthrite rhumatoïde concerne trois fois plus de femmes que d’hommes. Et elle survient à tout âge.

Mieux vivre avec sa maladie

Les stratégies thérapeutiques ont très fortement évolué ces dernières années. « Aujourd’hui nous nous fixons des objectifs précis, décidés avec le patient, comme dans la prise en charge du diabète ou de l’hypertension artérielle », explique le Professeur Sibilia. « Dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, nous cherchons à diminuer les symptômes, à ralentir la progression radiographique de la maladie et à limiter au maximum le handicap ».

Pour cela, il est indispensable de traiter précocement la maladie. Mais pas seulement. « Nous devons suivre très régulièrement nos patients, avec une consultation tous les 1 à 3 mois. Mais cela paraît illusoire avec un spécialiste, d’où l’intérêt d’impliquer les médecins généralistes et aussi les infirmières. C’est pourquoi il est également fondamental dans ce domaine, de mettre en place une éducation thérapeutique efficace. » L’objectif final, est de mettre les patients en rémission. « Dans les polyarthrites rhumatoïdes débutantes, c’est vraiment réalisable. Pour les formes plus avancées, nous allons réduire l’activité de la maladie, tout en atténuant le handicap ».

Le patient a également un rôle très important. Se sentir impliqué, comprendre la maladie, son évolution, c’est se donner toutes les chances de mieux vivre avec sa polyarthrite. En connaissant parfaitement son affection, le malade sera ainsi plus à même de déceler des signes de poussée. Il pourra en alerter son médecin.

Pour davantage d’informations sur la polyarthrite rhumatoïde, contactez l’Association nationale de défense contre l’arthrite rhumatoïde (ANDAR) à http://www.polyarthrite-andar.com/, andar@polyarthrite-andar.com ou encore en composant le Numéro Vert (appel gratuit depuis un poste fixe) suivant, 0800 001 159. Enfin pour les patients les plus jeunes, il existe un nouveau site www.mieux-vivre-ma-PR.com.

  • Source : Interview du Dr Jean Sibilia, juin 2012

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