Près de 15 000 décès par maladie veineuse thromboembolique

29 octobre 2013

© Phovoir

Pour la première fois, une étude d’envergure permet de caractériser précisément le poids de la maladie veineuse thromboembolique en France. Elle fait état en 2010 d’une incidence des patients hospitalisés de 186,6 pour 100 000 habitants.

La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) regroupe la thrombose veineuse et sa complication immédiate, l’embolie pulmonaire. Elle apparaît en fait, quand un caillot de sang se forme dans une veine. Pathologie fréquente, notamment chez le sujet âgé, et récidivante, elle présente une mortalité et une morbidité importantes. Cependant son incidence en France a jusqu’ici été peu évaluée.

Cancers et maladies cardiovasculaires en cause

Plus de 5 200 décès en lien direct avec une MVTE ont été répertoriés sur le territoire en 2010. Parmi ceux-ci, 2 074 concernaient des hommes et 3 168 des femmes. Si le taux de mortalité est faible avant 50 ans (6 décès pour 100 000), il augmente de manière exponentielle avec l’âge pour atteindre près de 150 décès pour 100 000 chez les plus de 80 ans.

Mais au total, la MVTE est associée à une mortalité bien plus importante avec plus de 14 800 décès toutes causes confondues. Au premier rang desquelles figurent les cancers digestifs et respiratoires ainsi que les maladies cardiovasculaires. Selon les rédacteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), « cette étude confirme que les tumeurs cancéreuses et les pathologies cardiovasculaires sont deux comorbidités de l’embolie pulmonaire et que des efforts spécifiques de prévention doivent être portés sur ces patients ».

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : BEH, 33-34, 22 octobre 2013

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