Psychotropes : les femmes dabord
29 mars 2001
Les femmes sont plus nombreuses à consommer des psychotropes. En Ile-de-France en tout cas. Linformation est issue dune étude menée par lUnion régionale Ile-de-France des Caisses dAssurance Maladies (URCAM). Celle-ci a en effet étudié lensemble des prescriptions médicales remboursées en juin 1999. A travers ce travail, elle visait à « améliorer la prescription danxiolytiques et dhypnotiques par rapport aux références existantes. »
Premier constat : dans cette région, 67,3 % des consommateurs danxiolytiques et dhypnotiques
sont des consommatrices. Lâge moyen dune patiente sous anxiolytiques est de 58,6 ans, celui dune patiente sous hypnotiques de 64,1 ans. Dans les deux cas, la moitié des patientes sont sous traitement depuis plus de cinq ans !
LURCAM a également relevé diverses anomalies. Dans 6 à 9 % des cas, la prescription médicale ne fait pas mention du dosage, et la posologie du traitement est elle aussi oubliée dans la même proportion des cas. Quant à la durée du traitement, elle manque dans 6 à 8 % des prescriptions !
Centrée sur une région, cette étude confirme tristement les propos du Pr Edouard Zarifian, psychiatre au CHU de Caen. Dans un rapport publié dès 1996 et actualisé en 1998, il avait déjà noté que la consommation danxiolytiques et dhypnotiques était majoritairement féminine. Et quelle augmentait avec lâge.
Toujours dans le même rapport, il rappelait que les Français consommaient trois fois plus de médicaments psychotropes que les Allemands et les Britanniques. Et deux fois plus que les Italiens
Des constats qui restent dactualité après 5 ans !