Quelle contraception pour les femmes à risque cardiovasculaire ?

18 septembre 2013

Contraception : l’interrogatoire du médecin est indispensable pour dépister des facteurs de risque cardiovasculaires ©Phovoir

Les professionnels de santé disposent aujourd’hui d’un outil pertinent pour orienter les femmes à risque cardiovasculaire vers la méthode contraceptive la plus sûre. La Haute Autorité de Santé (HAS) vient en effet de publier une fiche mémo fondée sur les critères établis par l’OMS. Une aide bienvenue…

« Cette nouvelle fiche mémo destinée aux professionnels de santé est à visée pédagogique et se veut claire et synthétique », indique la HAS. Elle permettra de trouver avec chaque femme selon ses antécédents médicaux et ses préférences, la méthode de contraception qui lui convient le mieux.

En fonction des antécédents cardiovasculaires de sa patiente, il disposera d’un code couleur allant du vert au rouge pour choisir le contraceptif le plus approprié. La fiche rappelle également l’importance de prendre en compte les facteurs de risque cardiovasculaires : tabagisme, excès de cholestérol, hypertension artérielle, diabète de type 2, obésité. Ces derniers pourront être discutés au cours de l’examen clinique et/ou de l’interrogatoire.

Ce dernier s’avère d’autant plus important au cours de la première consultation gynécologique. Au même titre d’ailleurs qu’un bilan biologique. L’objectif étant de s’assurer de la présence ou non des différents facteurs de risque potentiellement dangereux pour la santé des femmes sous contraceptifs.

De son côté, la Société européenne de Cardiologie insiste particulièrement sur les dangers liés à la consommation de tabac associée aux contraceptifs oraux. « Il est formellement contre-indiqué d’associer les deux. Les médecins doivent impérativement conseiller les jeunes femmes, les informer. Elles doivent savoir qu’elles courent un risque démesuré de maladies cardiovasculaires. Et ce d’autant plus qu’elles fument de plus en plus tôt et prennent la pilule de manière précoce ».

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : HAS, 11 septembre 2013 - Société européenne de Cardiologie, site consulté le 12 septembre 2013

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