Sédentarité : les maux des pieds à la tête

30 janvier 2014

En France, 42% de la population active passe plus de quatre heures par jour en position assise. Et 3h17 devant un ordinateur. Or la sédentarité et les mauvaises postures sont à l’origine de douleurs musculaires et neurologiques. Autant de troubles contre lesquels chacun peut se prémunir. A condition de connaître les bons gestes. Les explications de Simon Levy, ergothérapeute et membre de l’Association nationale Française des Ergothérapeutes (ANFE).

« Pour rester en bonne santé au travail, nous devons apprendre à nous ménager. », explique Simon Levy. En réalité, aucune position statique n’est bonne pour le corps. « Pas même l’immobilité prolongée qui génère une tension dans l’organisme, surtout au niveau du rachis, de la colonne vertébrale, des membres inférieurs et supérieurs ».

Sur le long terme, la sédentarité peut être à l’origine de troubles cognitifs, d’une dégénérescence musculaire, de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de diabète. Pour preuve, selon une étude américaine publiée en 2010 le taux de mortalité est 20% plus élevé parmi les salariés les plus sédentaires. A savoir ceux qui restent assis plus de 6 heures par jour !

Quelle position adopter ?

Une récente infographie publiée dans le journal Washington Post décrit la position parfaite pour ménager son corps. Exit les postures courbées devant l’écran, les jambes croisées et les yeux rivés sur l’ordinateur !

  • Garder les épaules détendues, les bras le plus près du corps ;
  • Veillez à rester assis dans le fond de votre siège de manière à ce que le bas de votre colonne vertébrale soit bien maintenu ;
  • Redresser la poitrine à 90° et poser les pieds bien à plat ;
  • Limiter la durée en position assise à 2 ou 3 heures consécutives. Il est conseillé de profiter de chaque occasion pour se détendre les jambes (téléphone, pauses, courses…).  

Préserver son bien-être

Positions statiques, gestes répétés, stress : ces mauvaises habitudes peuvent entraîner des troubles musculo-squelettiques (TMS). Soit l’atteinte des muscles, des tendons, des nerfs et des cartilages engendrés par des gestes répétitifs sans récupération. En 2011, selon l’Assurance-maladie, les TMS représentaient plus de 80% des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une indemnisation en raison de séquelles.

Rendez-vous demain pour des précisions sur la prévention des risques cardiovasculaires liés à la sédentarité.

Laura Bourgault – Edité par Emmanuel Ducreuzet

  • Source : Etude « Espérance de vie et temps passé assis », American Cancer Society, 2010 - Infographie « The health hazards of sitting », Washington Post, 20 janvier 2014 - Site de l’Observatoire de la sédentarité consulté le 28 janvier 2014.

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