S’endormir toujours à la même heure aide à bien grandir

28 octobre 2013

Se coucher à heures régulières, la meilleure façon de passer de bonnes journées. ©Phovoir

Hyperactivité, problèmes relationnels en classe, difficultés à gérer les émotions… D’après une étude anglaise, les enfants se couchant à des heures irrégulières seraient plus susceptibles de développer des troubles du comportement.

Rares sont les enfants qui vont au lit de bon coeur. Eux aussi regarderaient bien la télé, blottis contre vous sur le canapé. Mais il est important de ne pas céder. S’endormir tôt et à des heures régulières, c’est primordial pour leur bon développement. Le Pr Yvonne Kelly, du service Epidémiologie et Santé publique de l’University College de Londres va même plus loin. « Ne pas avoir d’heure fixe de coucher provoque chez les enfants des effets proches de ceux du décalage horaire. Avec des retentissements sur leur quotidien mais aussi sur leur santé et leur bien-être une fois adultes. »

Le Pr Kelly et son équipe ont mis en relation les heures de coucher et le comportement de plus de 10 000 enfants britanniques âgés de 3, 5 et 7 ans, en s’appuyant sur les observations de leurs parents et de leurs enseignants. Conclusions : en perturbant les rythmes biologiques et en provoquant une dette de sommeil, les heures de coucher irrégulières gênent la bonne maturation cérébrale et augmentent les risques de troubles du comportement. L’étude publiée dans le journal Pediatrics établit ainsi un lien significatif avec le développement de troubles de l’attention, de problèmes de conduite en classe et de difficultés émotionnelles chez les enfants ayant grandi sans heures fixes de coucher.

Mais rassurez-vous, cette même étude suggère que ces effets sont réversibles. Les enfants se couchant à des heures de plus en plus régulières ont manifesté de moins en moins de troubles. L’auteur recommande aux médecins de davantage s’intéresser aux rythmes du sommeil de leurs jeunes patients lors des consultations.

 Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par Emmanuel Ducreuzet

  • Source : Pediatrics, octobre 2013

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