Vers un diagnostic plus précoce de l’insuffisance cardiaque

21 février 2013

Des centaines de chercheurs européens à la recherche de biomarqueurs de l’insuffisance cardiaque. ©Phovoir

Dix-sept équipes de recherche de 10 pays européens joignent leurs efforts pour identifier et valider des bio-marqueurs spécifiques de l’insuffisance cardiaque. Le projet coopératif HOMAGE (pour Heart OMics in AGEing), vise plus précisément à l’étude simultanée d’un grand nombre de gènes, de protéines ou de métabolites auprès d’une cohorte de 30 000 patients.

Faiez Zannad (Unité INSERM 1 116 de Nancy) se réjouit de la dotation de 12 millions d’euros reçue à cet effet de la Commission européenne. Ce financement permettra de mener pendant 6 ans, de multiples recherches pour combattre l’insuffisance cardiaque. Cette affection touche plus de 6,5 millions de patients dans les pays de l’Union. Elle est aussi l’une des causes majeures de mortalité et de morbidité dans le monde. En France d’ailleurs, elle constitue le premier motif d’hospitalisation chez les plus de 65 ans. Le coût socio-économique de sa prise en charge est ainsi estimé à 1,5 milliard d’euro chaque année, en France.

Malgré des progrès importants dans le traitement, le développement de dispositifs médicaux et la prise en charge des malades, le diagnostic de l’insuffisance cardiaque est souvent difficile à établir chez des patients atteints de multiples pathologies. Au cours de cette dernière décennie, plusieurs bio-marqueurs diagnostiques ont été identifiés, mais leur potentiel prédictif reste faible. L’objectif à terme du programme HOMAGE, est de proposer des marqueurs spécifiques et plus sensibles, qui permettraient un dépistage plus précoce de la maladie chez les patients à risque.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet  – Edité par : Marc Gombeaud

  • Source : INSERM, 18 février 2013

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