VIH en Grèce : l’énorme bourde de l’OMS

27 novembre 2013

Fait rarissime : l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié ce mardi un communiqué de presse dans lequel elle admet une « erreur d’édition » ! Celle-ci figure dans un rapport publié en septembre dernier et concerne les infections à VIH en Grèce. « Toutes nos excuses », insiste l’OMS…

La bourde en question figure dans un rapport intitulé Etude sur les déterminants sociaux de la santé et la fracture sanitaire dans la Région européenne de l’OMS. Dans un encadré de la page 112 (voir ci-dessous) consacré à l’impact sanitaire de la crise financière en Grèce, elle explique qu’environ « la moitié des nouvelles infections à VIH (dans ce pays) sont volontaires ». Et ceci dans le but de « permettre aux personnes de recevoir 700 euros d’avantages sociaux par mois et d’être admis plus rapidement dans des programmes de substitution aux drogues » !

Capt-erreur-OMSAlors, non, la moitié des nouvelles infections à VIH en Grèce, n’est pas volontaire ! « En fait » corrige l’OMS, « il est exact de dire qu’un peu plus de la moitié des nouvelles infections concerne des usagers de drogues injectables ».

L’erreur viendrait d’une mauvaise interprétation d’ue étude publiée en septembre 2011 dans la revue The Lancet. L’auteur principal, Alexander Kentikelenis y évoque en effet « quelques cas d’infections  volontaires » en vue notamment d’obtenir 700 euros d’aides mensuelles. Mais pas davantage.

Sur son compte Twitter, Gregory Härtl, Directeur du département médias de l’OMS, a admis une « énorme erreur d’édition ». En revanche, à ce jour, il nous a précisé ne pas savoir quand la mise à jour du rapport interviendra.

Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche

  • Source : OMS, 26 novembre 2013 – Interview de Gregory Härtl, 27 novembre 2013

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