5 choses à savoir sur le paludisme

25 avril 2019

Si les progrès en matière de lutte contre le paludisme se sont succédés durant des années, aucune amélioration significative n’a été accomplie concernant la réduction des cas entre 2015 et 2017. Quelles sont les zones les plus touchées ? Où en est la recherche ? A l’occasion de la Journée mondiale dédiée ce 25 avril, faisons le point. 

Qu’est ce que le paludisme ?

Le paludisme est dû à un parasite de genre Plasmodium. La maladie est principalement transmise à l’être humain par le biais d’une piqûre de moustique, l’anophèle femelle. Il existe cinq espèces de Plasmodium. Elles se différencient par la zone géographique où elles sévissent et par le profil de symptômes auxquelles ils exposent.

Des symptômes grippaux… au risque mortel

Les premiers symptômes du paludisme se manifestent 9 à 30 jours après l’infection, selon l’espèce de Plasmodium impliquée. « Lorsque la maladie est dite simple, le patient souffre essentiellement de fièvre, de frissons, de céphalées et de douleurs musculaires, à l’image d’un syndrome grippal », explique l’Inserm. « Souvent, des troubles digestifs (anorexie, nausées, vomissements, diarrhée) et une asthénie (fatigue) apparaissent simultanément. »

Le paludisme dû à P. falciparum, parasite que l’on trouve dans les zones tropicales et subtropicales, est la forme la plus grave. Elle se manifeste par une détresse respiratoire, une perte de conscience, une insuffisance rénale ou des complications neurologiques… En outre, le risque de paludisme grave concerne d’abord les enfants (en enfant meurt du paludisme toutes les 2 minutes) et les voyageurs qui se rendent pour la première fois dans ces régions. 

Les pays du sud, premières victimes 

Entre 2000 et 2013, le nombre d’infections au niveau mondial est passé de 227 à 198 millions et le nombre de décès en découlant de 882 000 à 584 000. Mais depuis, la situation semble stagner. Le nombre actuel de décès est encore de 435 000. L’Afrique paie le plus lourd tribut. L’Afrique subsaharienne est la région présentant les risques les plus élevés sur le continent.

Quelle prévention ?

« La prévention est très importante pour lutter contre le paludisme », confirme l’Inserm. « Elle consiste en premier lieu en des mesures environnementales : assainissement des zones humides, lutte anti-moustique par épandage d’insecticides, protection des habitations par des moustiquaires. A titre individuel, l’utilisation de produits répulsifs anti-moustiques et de vêtements couvrants est nécessaire pour limiter le risque de piqûre».

La prophylaxie médicamenteuse est le second volet important de la prévention. « Elle consiste à prendre des médicaments antipaludiques, dont la quinine et la chloroquine sont les plus anciennement connus. Si leur large utilisation pendant de nombreuses années a favorisé l’émergence de résistances, il existe aujourd’hui de nouveaux traitements pour pallier ce problème. »

Où en est la recherche ?

Malgré les différents progrès, « seule la mise à disposition d’un vaccin protecteur à plus de 80% permettra d’envisager la complète éradication du paludisme », alerte l’Inserm. Une centaine de pistes sont aujourd’hui suivies. La plus prometteuse : le vaccin RTS,S qui réduit le risque de contamination de 30 à 40%. Il est actuellement en test au Malawi.

  • Source : Inserm, consulté le 25 avril 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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