Manger sainement ne suffit pas à contrer les méfaits du sel

13 mars 2018

Une alimentation riche en fruits et légumes contribue à une bonne santé cardiovasculaire. Mais elle ne serait pas suffisante pour contrebalancer les méfaits d’une nutrition riche en sel. Des chercheurs britanniques conseillent donc d’y aller doucement sur la salière.

On le sait, une consommation trop élevée de sel favorise la survenue d’une hypertension artérielle. Pour contrer ces méfaits sur la pression artérielle, beaucoup imaginent que manger de grandes quantités de fruits et légumes (bénéfiques pour la santé cardiovasculaire) peut aider. Selon des chercheurs de l’Imperial College London, il n’en est rien. En fait, si bénéfiques soient-ils, ces produits ne seraient pas en mesure de neutraliser l’influence néfaste du sel.

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont suivi entre 1997 et 1999, aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Japon et en Chine, 4 680 personnes, âgées de 40 à 59 ans. Des mesures de taille, de poids, de pression artérielle ainsi que des examens d’urine (sodium et potassium) ont régulièrement été effectués. Par ailleurs, leurs apports en nutriments pouvant être liés à une pression artérielle basse (vitamine C, fibres et acides gras oméga-3) ont été contrôlés.

On ne triche pas avec le sel

Résultat, les chercheurs ont bien observé un lien entre l’hypertension artérielle et un apport élevé en sel, et ce même chez les personnes présentant de grandes quantités de nutriments essentiels.

« Il existe aujourd’hui une épidémie d’hypertension artérielle liée à une consommation élevée de sel », alerte le Dr Queenie Chan, principal auteur de ce travail. « Cette recherche montre qu’il n’est pas possible de tricher quand il s’agit de réduire la pression artérielle. Un régime pauvre en sel est essentiel – même si votre alimentation est saine et équilibrée. »

Rappelons que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande aux adultes  de consommer moins de 5 grammes (un peu moins d’une cuillère à café) de sel par jour.

  • Source : Imperial College London, 5 mars 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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