Agressions sexuelles sur mineurs : la vraie place de la prise en charge médicale

22 mars 2010

En 10 ans, le nombre de condamnations pour viol sur mineurs de moins de 15 ans a doublé en France.

A la demande du ministère de la Santé, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de publier une série de recommandations de bonnes pratiques. Destinées aux médecins et professionnels de santé, ces recommandations doivent améliorer la prise en charge médicale des auteurs d’agressions sexuelles.

Elles s’inscrivent dans le contexte des évolutions législatives, dont l’objectif majeur est la prévention de la récidive. Or dans ce contexte particulier, la prise en charge thérapeutique des délinquants est rendue plus difficile encore par le fait que les profils psychologiques varient fortement d’un individu à l’autre.

L’évaluation clinique initiale est donc essentielle. Les professionnels se voient ainsi rappeler l’importance majeure de la psychothérapie, clé de voûte de la prise en charge. Elle doit associer une équipe de santé et une équipe socio-éducative. L’objectif est naturellement d’ « améliorer le fonctionnement psycho-social de l’individu, de diminuer l’activité sexuelle inappropriée et par conséquent d’éviter la récidive… sans jamais pouvoir l’exclure », ajoute la HAS. Cet accompagnement psychologique n’est évidemment pas exclusif d’un traitement pharmacologique. C’est lui en effet, qui permet de « réduire les pulsions sexuelles pour les hommes adultes ayant des comportements sexuels déviants sévères ». Cliquez ici pour accéder à l’intégralité des recommandations.

  • Source : Haute Autorité de Santé, 16 mars 2010

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