Diabète: le rein est un organe cible, préservons-le

11 juillet 2011

Les complications cardiovasculaires, rénales, ophtalmologiques ou podologiques … posent un réel problème dans la prise en charge du diabète. La prévention naturellement, passe par une amélioration du mode de vie. Mais parfois, cela ne suffit pas…

La néphropathie diabétique ou d’autres maladies du rein notamment, affectent environ 20% des diabétiques. Chaque année en France, 2 400 d’entre eux entrent en dialyse. En théorie c’est vrai, la prévention repose sur la mise en œuvre de mesures relativement simples: activité physique et amélioration de l’équilibre alimentaire. L’ennui, c’est que ces changements sont très souvent difficiles à mettre en place dans la pratique. Changer son mode de vie du tout au tout, en quelques semaines seulement, c’est loin d’être facile…

Face au rein du diabétique, il y a un certain fatalisme” regrette le Pr Bruno Guerci, endocrinologue diabétologue à l’hôpital Brabois de Nancy. “Le rein pourtant, est un organe essentiel dans la régulation de la glycémie. Et dans les stades les plus précoces de l’insuffisance rénale, la prévention reste encore possible.

Réduire les complications en diminuant la glycémie

D’une manière générale, le risque de complications diminue avec la baisse de la glycémie. Grâce à une meilleure hygiène de vie donc, mais aussi grâce aux traitements hypoglycémiants. Pour ce qui concerne spécifiquement les maladies rénales, une baisse de 0,9% de la glycémie permette de réduire de… 21% le taux d’apparition ou d’aggravation d’une néphropathie.

Il est très important de traiter précocément, car le temps perdu initialement ne se rattrape pas” souligne le Pr Guerci. En cas d’insuffisance rénale en effet, la destruction des néphrons – les unités anatomiques qui assurent le fonctionnement des reins- est irrémédiable.

Voilà pourquoi, à ses yeux, « il faudrait être plus agressif dans le traitement du diabète de type 2 quand il y a insuffisance rénale. Tout en tenant compte naturellement, des contre-indications qui existent pour plusieurs antidiabétiques. Certains ne sont en effet pas compatibles avec l’insuffisance rénale. » Les médecins privilégient donc des traitements spécifiques, comme les inhibiteurs du DPP-IV. Ils présentent la particularité d’être éliminés par le foie et non par le rein, ce qui représente un avantage déterminant en cas d’insuffisance rénale.

  • Source : conférence de presse Boehringer Ingelheim et Eli Lilly, 5 juillet 2011.

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