Epidémie de bronchiolite : un début précoce

29 novembre 2011

Cette année, l’épidémie de bronchiolite semble avoir débuté plus tôt qu’à l’accoutumée. Pour protéger les nourrissons de cette infection, misez sur la prévention. Et s’ils se trouvent atteints, ayez les bons réflexes.

« Le nombre de recours aux services hospitaliers d’urgence pour bronchiolite parmi les nourrissons, est en forte progression en France », indique l’Institut de Veille sanitaire (InVS). Ces données ont été recueillies auprès de 270 établissements de santé. Depuis le 1er septembre 2011, 61% des enfants pris en charge par les urgences pour bronchiolite étaient des garçons. Et 48,6% avaient moins de 6 mois. Selon l’InVS, « la bronchiolite touche chaque hiver près de 30% des nourrissons, soit environ 460 000 cas par an ».

Conseils quotidiens

Rappelons que la bronchiolite est une maladie virale qui est due 7 fois sur 10, au virus respiratoire syncitial (VRS). Elle se manifeste par une toux sèche liée à une inflammation de la trachée et des bronches. Celle-ci s’accompagne souvent d’expectorations. Parfois, la respiration de l’enfant devient rapide et sifflante. Si la plupart des cas évoluent spontanément de manière favorable, il peut arriver que la maladie impose une hospitalisation. Les médecins peuvent ainsi mieux surveiller la fonction respiratoire du petit. « Les décès imputables à la bronchiolite aiguë sont (observés dans moins de) 1% des cas », indique l’InVS.

Le virus se transmet par la salive, les éternuements, la toux, par du matériel souillé et par les mains. Ainsi, un simple rhume d’adulte peut être à l’origine d’une bronchiolite chez un nourrisson. Lavez-vous toujours les mains avec soin, aérez la chambre du nourrisson et évitez le contact avec toute personne enrhumée. Nettoyez régulièrement les jouets, tétines et autres objets au contact de l’enfant. Pensez enfin à assurer une bonne hydratation des nourrissons pour faciliter la fluidité des sécrétions.

Et naturellement, veillez à ce qu’aucun fumeur ne vienne polluer l’atmosphère de la maison. « L’inhalation passive de tabac est un facteur aggravant pouvant conduire à l’hospitalisation », indique la Haute Autorité de Santé (HAS). Outre une aération correcte de la chambre de l’enfant, maintenez toujours une température n’excédant pas 19°C dans son environnement.

En termes de traitement, « la prescription de kinésithérapie n’est pas systématique. Elle dépend de l’état clinique de l’enfant. », rappelle la HAS. Une étude française menée en 2010 montrait d’ailleurs que les séances de kinésithérapie respiratoire destinées aux nourrissons hospitalisés pour bronchiolite n’accéléreraient pas la guérison. En tout cas, cette décision devrait toujours être prise par un médecin, ayant ausculté le nourrisson.

Pour aller plus loin, consultez <a href="https://destinationsante.com/IMG/pdf/bronchio(1).pdf” target=”_blank”>les recommandations de la HAS.

  • Source : InVS, 23 novembre 2011 ; AMELI, consulté le 25 novembre 2011 - Haute Autorité de Santé.

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