Femmes, du café… pour éviter les AVC

14 mars 2011

Le café quotidien est-il vraiment un allié « santé » ? Eh bien oui si l’on en croit les résultats de nombreuses études qui ont déjà mis en évidence des bénéfices au niveau de l’hypertension artérielle, de la prévention du diabète de type 2 et de l’amélioration des fonctions cognitives. Sans compter que d’après un récent travail paru dans la revue américaine Stroke, le p’tit noir réduirait même les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC). Un constat toutefois, qui doit être manié avec quelques pincettes…

D’après le Pr Susanna Larsson de l’Institut national de Médecine environnementale de Stockholm (Suède), le fait de boire plus d’une tasse de café par jour réduirait de 22% à 25% les risques d’AVC. Pendant 10 ans, elle a en effet suivi plus de 34 000 femmes de 49 à 83 ans. Entre 1998 et 2008, près de 1 700 cas d’AVC ont été enregistrés parmi cette cohorte. Au final, « il semblerait que la consommation de café soit associée à un risque significativement plus faible d’AVC » précise le Pr Larsson. Après bien sûr avoir pris soin d’éliminer d’autres facteurs de risques bien connus de l’AVC comme le surpoids, l’obésité, l’hypertension artérielle, le diabète, la fibrillation auriculaire…

Explication possible: le café lutterait contre le stress oxydatif engendré par nos excès quotidiens. Cette diminution du risque d’AVC n’est toutefois pas « dose-dépendante ». Les auteurs ont en effet observé des résultats similaires chez les femmes buvant une tasse par jour et d’autres qui en absorbent plus de 5. Dommage également, qu’ils ne donnent pas de précisions sur les types de café consommés et donc les doses de caféine – et autres substances – absorbées…

Le café est l’une des boissons les plus consommées dans le monde. « Par conséquent, même les petits effets sur la santé des substances contenues dans le café peuvent avoir de grandes conséquences en termes de santé publique», conclut Susanna Larsson. Elle précise enfin que « d’autres études sur la consommation de café et le risque d’AVC seront nécessaires avant de tirer des conclusions définitives ». En attendant donc, la modération reste le maître-mot…

  • Source : Stroke: Journal of the American Heart Association, 10 mars 2011

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