Toujours plus d’infections à gonocoques en France

19 août 2010

En seulement une année, entre 2008 et 2009, le nombre d’infections à gonocoques a augmenté de 52% en France. Selon les indicateurs de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), c’est la suite logique d’une croissance régulière de ces infections sexuellement transmissibles (IST). Une progression qui se poursuit depuis plusieurs années.

En Ile-de-France, l’augmentation du nombre des infections à gonocoques est légèrement inférieure à la moyenne nationale. Elle est « seulement » de 38%, au lieu de 54% dans le reste du pays. Les hommes subissent cette croissance partout, que ce soit dans la capitale (44%) ou les autres régions (51%). En revanche, le nombre des infections connaît un très léger recul chez les Franciliennes (-5%) alors qu’il explose en province (+75%). De manière générale, l’Ile de France reste néanmoins « à l’origine de 44% des cas recensés par les laboratoires de notre réseau, rappelle le Dr Anne Gallay, du département des maladies infectieuses de l’InVS.

Les infections à gonocoques sont dues à la bactérie Neisseria gonorrhoeae. Elles touchent davantage les hommes jeunes, qui développent des urétrites douloureuses. « On estimait entre 15 000 et 20 000 le nombre d’urétrites masculines à gonocoques en 2008 », indique le Dr Gallay. Une difficulté à uriner, des douleurs et un écoulement jaunâtre d’aspect purulent… Les symptômes de cette infection sont facilement identifiables. Si vous êtes dans ce cas, consultez rapidement un médecin. Car si elle est traitée à temps, la gonococcie se guérit rapidement. Dans le cas contraire, l’infection bactérienne peut entraîner des complications graves comme un rétrécissement de l’urètre.

Les femmes pour leur part, peuvent souffrir de cervicites. Ces infections entraînent peu de symptômes et si elles ne sont pas traitées, elles peuvent également avoir des conséquences graves. Rappelons que le préservatif reste le meilleur moyen de se protéger des infections à gonocoques, comme de toutes les IST.

  • Source : InVS, 19 août 2010 ; interview du Dr Anne Gallay, 19 août 2010 ; Vulgaris Medical, août 2010

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