Traitements anti-cancer : le rôle de l’horloge biologique

22 décembre 2009

La prise en compte de l’horloge biologique de chaque patient dans l’administration des chimiothérapies anticancéreuses, permettrait d’en diminuer fortement la toxicité. Et par conséquent, de réduire les effets indésirables qui leur sont fréquemment liés. Est-ce un pas de plus vers la personnalisation des traitements anti-cancers ?

L’ensemble des chercheurs investis dans le projet européen TEMPO, coordonné par l’INSERM, souligne ainsi l’intérêt de la chronothérapie. La nocivité des molécules, étudiée chez la souris pour le moment, varie du simple au triple voire davantage selon l’heure de prise des médicaments… et selon les profils biologiques des sujets.

Menés chez l’animal en effet, ces essais ont montré que la « chronotoxicité » varie selon le sexe et le profil génétique de chacun. La difficulté tient alors à la détermination du rythme biologique de chaque sujet, pour adapter au mieux le traitement de chacun. La température corporelle étant un marqueur intéressant, un « thermomètre » virtuel spécialement adapté, est en cours de développement. Il doit permettra au médecin d’adapter la chronothérapie aux rythmes de chaque patient, et à ses dérèglements éventuels.

« La prise en compte de ces résultats est essentielle pour être en mesure de proposer une médecine personnalisée dans le traitement des cancers », explique Francis Levi, responsable de l’Unité INSERM « Rythmes biologiques et cancers ». En France, une quinzaine de services de cancérologie recourt déjà à la chronothérapie dans le traitement des cancers colorectaux, une pompe délivrant automatiquement la chimiothérapie aux heures les plus adaptées au profil chronobiologique de chaque patient.

  • Source : Inserm, 8 décembre 2009

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