Acné : trop de femmes enceintes traitées par isotrétinoïne

23 octobre 2020

Malgré les mises en garde de l’ANSM, le nombre de femmes enceintes placées sous isotrétinoïne pour traiter leur acné reste élevé. Ce médicament expose pourtant les enfants à naître à des risques de malformations graves

L’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) est très claire : l’utilisation des médicaments à base d’isotrétinoïne pour le traitement de l’acné en cours de grossesse est absolument contre indiquée. Et ce « en raison du risque très élevé de malformations graves (plus de 30%) chez les fœtus exposés telles que des anomalies du cerveau, du visage ou du cœur. »

Or malgré ce message (qui n’est pas nouveau), le nombre de grossesses exposées à cette molécule n’a pas diminué depuis 2010 (environ 175 grossesses chaque année). Par ailleurs, « des cas d’anxiété ou de changements de l’humeur, de dépression, ou d’aggravation d’une dépression incluant des tentatives de suicide, sont rapportés chez des patients traités », alerte l’ANSM.

L’Agence martèle en outre :

  • Que ce médicament ne doit en aucun cas être pris pendant la grossesse ;
  • En cas de grossesse survenant pendant un traitement par isotrétinoïne, d’arrêter votre traitement et consulter le plus rapidement possible votre médecin.
  • D’être attentif à l’apparition de signes d’ordre psychologique ou psychiatrique, notamment un syndrome dépressif pouvant se manifester par exemple par une sensation de tristesse, des crises de larmes, des idées suicidaires, un éloignement de la vie sociale ou familiale.
  • Source : ANSM, 21 octobre 2020

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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