Amiante, les hommes en première ligne

20 janvier 2015

Selon les rédacteurs du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), l’exposition à l’amiante serait responsable chaque année en France de plusieurs centaines de cas de mésothéliome. Et les hommes sont davantage concernés.

Le mésothéliome est une forme rare de cancer. Chaque année en France, le nombre de nouveaux cas est estimé à plus de 1 000. Ils représentent environ 0,3% de l’incidence des cancers. Localisé au niveau de la plèvre, parfois du péritoine et rarement du péricarde, il concerne principalement des hommes, puisque ces derniers représentent deux cas sur trois.

Selon le Programme national de Surveillance des Mésothéliomes (PNSM), « environ 87% des mésothéliomes pleuraux (de la plèvre, n.d.l.r .) sont attribuables à une exposition professionnelle à l’amiante chez les hommes et à 64,8% chez les femmes ». Le pic de mortalité aurait été atteint au début des années 2000 chez les hommes et entre 2002 et 2007 pour les femmes.

« A ce jour, les estimations produites n’excluent pas que l’épidémie continue de se développer, pendant au moins une ou deux décennies dans notre pays. » Par ailleurs, de nombreuses questions subsistent concernant les expositions à l’amiante et la survenue de mésothéliome chez les femmes. « Afin de mieux appréhender le risque dans cette population, une étude est en cours de préparation », indiquent les rédacteurs du BEH.

  • Source : BEH, N° 3-4, 20 janvier 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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