Calcium, vitamine D : pas tous égaux…

09 juin 2017

Notre niveau socio-économique et culturel détermine en partie notre comportement alimentaire. Ce constat vient d’être vérifié une nouvelle fois par une équipe espagnole. A partir d’exemples précis concernant la consommation de calcium et de vitamine D. Explications.

De nombreuses études nutritionnelles ont mis en évidence des inégalités sociales en lien avec la consommation de certains produits. En France, le Baromètre Santé 2010 mettait ainsi en évidence le fait que les enfants d’ouvriers et ceux qui vivent dans les ménages les plus pauvres présentaient deux fois moins de chances que ceux des cadres d’avoir consommé au moins cinq fruits et légumes, la veille… Même constat pour le poisson.

Depuis l’Université de Saragosse (Espagne), le Pr Cristina Julian et son équipe ont centré cette problématique sur la consommation du calcium et de la vitamine D. Ils ont pour cela, étudié les données issues du projet européen HELENA (Healthy Lifestyle in Europe by Nutrition in Adolescents), une étude transversale sur le mode de vie et la nutrition des adolescents européens. Soit un travail réalisé auprès de 1 800 jeunes de 12,5 ans à 17,5 ans.

Cibler les campagnes publiques

Ils relèvent, sans surprise, que le lait (23%) et les fromages (19%) constituent les principales sources de calcium des ados. Lequel permet de se constituer un bon capital osseux. Quant à la vitamine D alimentaire, ils la trouvent surtout dans les produits de la mer. Rappelons toutefois que cette vitamine, dont l’effet est d’augmenter la capacité d’absorption intestinale du calcium, est principalement synthétisée sous l’effet des rayons ultraviolets…

Selon les auteurs, la consommation de calcium était positivement associée au niveau socio-économique des parents. Notamment celui de la mère. Une bonne raison pour Cristina Julia et ses collègues d’appeler les promoteurs de campagnes publiques d’information et de sensibilisation, à cibler particulièrement les familles dont les niveaux socio-économiques et éducatifs sont les plus faibles.

  • Source : Julian C et col. Public Health Nutr 2017; 1-9. – Baromètre Santé 2010, INPES.

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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