Cancer : vers un meilleur suivi des traitements

25 novembre 2014

Aussi précis que les appareils classiques, un système miniature optique permet d’établir la dose optimale de méthotrexate dont un patient souffrant d’un cancer a besoin. Une avancée d’autant plus importante que ce traitement nécessite un dosage précis afin d’éviter des effets secondaires parfois graves.

Le méthotrexate est utilisé depuis des années pour prendre en charge certains cancers. S’il est particulièrement efficace contre les cellules cancéreuses, ce traitement peut selon l’Université de Montréal « s’avérer toxique et être dommageable pour les cellules saines du patient. D’où l’importance d’effectuer un suivi étroit des taux de concentration du médicament dans le sang des personnes traitées afin d’en régler le dosage ».

Jusqu’à aujourd’hui, ce suivi était réalisé en milieu hospitalier à l’aide d’un appareil qui mesure la polarisation de la lumière produite par la présence du médicament dans un échantillon. « Or le fonctionnement de cet appareil repose sur une plateforme lourde, coûteuse et qui requiert du personnel expérimenté en raison des nombreuses manipulations d’échantillons qu’il nécessite », explique le Pr Jean-François Masson de l’Université de Montréal.

Simple et peu coûteux

Avec sa collègue Joëlle Pelletier, ils ont mis au point une nouvelle technique pour simplifier la mesure de la concentration du méthotrexate chez les patients. Ils ont ainsi élaboré puis fabriqué un appareil miniaturisé intégrant un système optique qui fonctionne par résonance plasmique de surface. Autrement dit, il permet de calculer la concentration du médicament dans le sang grâce à des nanoparticules d’or situées à la surface d’une languette réceptrice.

La précision des mesures prises par ce nouvel appareil a été comparée avec celle fournie par l’ancien système. Et les tests ont été concluants : non seulement les mesures étaient aussi précises, mais l’appareil mettait moins de 60 secondes à révéler les résultats, contre trente minutes pour l’autre. Par ailleurs, il ne nécessite pas d’expertise particulière et coûte 10 fois moins cher ! A suivre…

  • Source : Université de Montréal, 27 octobre 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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