Cholestérol : des dégâts sur le long terme!

27 janvier 2015

Selon un travail américain, il est impératif de prendre en charge une hypercholestérolémie, même modeste. Si cette dernière persiste pendant plusieurs années, sans mesures d’hygiène de vie et sans traitement, le risque de maladies cardiovasculaires augmente.

Le Pr Anne-Marie Navar-Boggan de l’Institut Durham et son équipe ont repris les données de la fameuse étude Framingham, centrée sur les maladies cardiovasculaires. Elle porte le nom d’une petite ville située près de Boston et qui a la particularité d’être parfaitement représentative de la population américaine.

Les auteurs ont suivi pendant 20 ans, 1 478 adultes âgés de 35 ans et sans maladies cardiovasculaires. A 55 ans, 389 d’entre eux avaient eu un taux de cholestérol élevé pendant 10 ans. Pour 577 participants, le niveau de cholestérol avait été considéré comme important et ceci sur une période de 11 à 20 ans. Enfin 512 adultes n’avaient eu aucune hypercholestérolémie.

Pour les patients du premier group, le risque de maladies cardiovasculaires était ainsi augmenté de 8,1%. Et pour ceux du second groupe, il est monté à 16,5%. Parmi les participants ayant présenté un taux élevé de mauvais cholestérol, seulement 15% étaient pris en charge par une statine à l’âge de 40 ans et un tiers à 50 ans. « Nos résultats suggèrent que les patients, même avec un taux de cholestérol légèrement élevé devraient pouvoir bénéficier de stratégies plus agressives de manière plus précoce », expliquent les auteurs.

  • Source : American Heart Association, 26 janvier 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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