Football américain : cerveaux en souffrance

19 mai 2015

Une nouvelle étude confirme les ravages cérébraux du football américain chez les anciens joueurs. Surtout ceux qui ont été victimes d’un traumatisme crânien avec perte de connaissance. Avec l’âge, le volume de leur hippocampe diminuerait. Au même rythme que leurs capacités de mémorisation…

Le Pr Mauro Collum est neuropsychologue à l’Université du Texas, à Dallas. Avec son équipe, il a composé une cohorte de 28 anciens joueurs professionnels de la National Football League (NFL), l’élite de ce sport. Parmi eux, 17 ont souffert d’au moins un épisode de commotion cérébrale avec perte de connaissance, lors de leur carrière.

Agés en moyenne de 63 ans, les ex-athlètes ont été soumis à des tests d’apprentissage et de mémorisation. Leurs résultats ont été comparés à ceux d’un groupe contrôle. Il était à la fois constitué de personnes n’ayant pas subi de traumatisme crânien et de sujets souffrant de troubles cognitifs.

Résultats, les anciens sportifs victimes de traumatismes crâniens avec perte de connaissance ont rendu les moins bonnes copies à ces épreuves. Et pour cause, le volume de leur hippocampe, une région du cerveau qui joue un rôle-clé dans l’apprentissage et la mémoire, est fortement diminué par rapport aux autres, qui n’ont pas connu de tels accidents. C’est pourquoi les auteurs de ce travail appellent à la mise en place d’études prospectives susceptibles de suivre ces populations. Mais aussi de limiter, à terme, les risques associés à cette discipline sportive.

  • Source : JAMA Neurology, 18 mai 2015

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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