Greffes et prélèvements d’organes : des chiffres à la hausse

08 février 2023

Le prélèvement et la greffe d’organes et de tissus font partie des activités fortement impactées durant la crise sanitaire. Aujourd’hui, cette activité repart à la hausse, se félicite l’Agence de biomédecine.

5 494 greffes réalisées en 2022, soit 4% de plus qu’en 2021. Pour rappel, au plus fort de la crise Covid, les transplantations avaient chuté de 25%… Le niveau de l’activité greffe n’est donc pas revenu à son niveau d’avant-Covid, mais les chiffres vont dans le bon sens, indique l’Agence de biomédecine, qui publie son bilan 2022 en ce début février.

Et ce, dans un contexte persistant de tensions hospitalières : « le nombre de greffes atteint en 2022 est encourageant, étant donné la situation difficile traversée par certains établissements de santé en France », commente le Pr François Kerbaul, directeur du prélèvement et de la greffe d’organes et tissus à l’Agence de la biomédecine.

Qui précise qu’à ce jour, les conditions sont loin d’être réunies pour atteindre les objectifs fixés par le Plan greffe 2022-2026. Ils comprennent notamment l’augmentation des effectifs dans les hôpitaux, « l’intensification de la pratique des prélèvements sur donneur vivant et le développement du prélèvement pédiatrique ».

Cœur, poumon, foie…

Dans le détail, en 2022, « les prélèvements sur les patients en mort encéphalique ont augmenté de 4,8 % par rapport à 2021, soit 1 459 donneurs décédés prélevés en mort encéphalique contre 1 392 l’an passé ». Le donneur en mort encéphalique, ou mort cérébrale, « permet 95% des greffes d’organes en France », précise le service dédié du CHU de Montpellier. Des organes tels que le cœur, les poumons, le foie, les reins ou le pancréas, qui continuent de fonctionner artificiellement pendant quelques heures par l’apport d’oxygène du respirateur, peuvent être prélevés et greffés aux patients en attente.

C’est également le cas de certains types de tissus. Par rapport à 2021, les prélèvements de cornée ont augmenté de 5%, les prélèvements des veines de 43,5% et ceux des os de près de 18%.

A noter : La liste d’attente active, soit le nombre de patients immédiatement éligibles à une greffe d’organe, tous organes confondus, s’élevait à près de 11 000 patients au 1er janvier 2023. Rappelons qu’en France, toute personne est présumée avoir consenti au don de ses organes sauf si elle s’inscrit au registre national des refus.

  • Source : Agence de biomédecine – ministère de la Santé – CHU de Montpellier - Février 2023

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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