Horaires décalés et… risque de surpoids

21 novembre 2014

C’est désormais bien connu, le travail de nuit tend à dérégler notre horloge biologique avec des risques sur la santé (diabète, cancers…). Une équipe américaine s’est penchée plus précisément sur la relation entre ce rythme de vie et le poids des personnes concernées. Ils montrent que le travail en horaires décalés augmenterait le risque de surpoids.

A la University of Colorado de Boulder, le Dr Kenneth Wright et son équipe ont soumis 14 adultes en bonne santé à une étude originale. Les volontaires ont été enfermés durant six jours dans le laboratoire de chronobiologie : au cours des 3 premiers jours, ils ont suivi un rythme classique, éveillés le jour, endormis la nuit. Les trois suivants, le programme a été inversé !

Les scientifiques ont observé que, dans ce derniers cas, les participants ont brûlé moins d’énergie que dans la première situation. « Et même s’ils ont également moins mangé », a constaté Wright, « ils ont eu tendance à prendre du poids ».

Au-delà de ces constats, les auteurs restent mesurés quant aux explications. « L’alimentation a été réduite du fait d’un conflit avec leur horloge biologique : nous sommes censés nous lever le matin et manger lorsqu’il fait jour ». Ils insistent surtout sur le fait que « le travail de nuit est fondamentalement opposé à notre rythme biologique » et qu’il peut entraîner des dérèglements en cascade. « Notre rythme peut supporter quelques changements de quelques heures mais lorsqu’il est totalement inversé, il est quasiment impossible de s’adapter ».

Les conclusions de ce travail restent toutefois à confirmer ou à infirmer. Ne serait-ce que sur une cohorte de « vrais » travailleurs de nuit…

  • Source : Proceedings of the National Academy off Sciences, 17 novembre 2014

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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