La sénescence prématurée des cellules : une nouvelle voie de traitement de la leucémie

27 janvier 2014

Le mécanisme lié au vieillissement prématuré des cellules – appelé senescence – pourrait avoir un effet… anticancéreux. C’est en tout cas ce que démontrent des équipes françaises INSERM et CNRS. Leur travail a porté sur une forme rare de leucémies. Explications.

La protéine PML/RARA est à l’origine de la prolifération des cellules cancéreuses chez les patients atteints de leucémie aigue promyélocytaire.  Les traitements ciblés existants entrainent la guérison définitive de la majorité des patients sans que l’on connaisse précisément leur action sur les cellules cancéreuses. De précédents travaux avaient démontré que la combinaison de l’arsenic et de l’acide rétinoïque induit la destruction de la protéine PML/RARA et l’élimination des cellules souches leucémiques.

Hugues de Thé et son équipe (Université Paris Diderot/INSERM/CNRS, AP-HP) a voulu justement décrypter les mécanismes liés à l’efficacité du traitement. Leurs travaux ont démontré l’implication inattendue d’une cascade d’événements conduisant à la sénescence. L’intérêt du traitement est d’atteindre le stade ultime de vieillissement des cellules afin de les rendre incapables de se multiplier. Cette compréhension du mécanisme cellulaire et moléculaire de la guérison de cette leucémie ouvrirait des perspectives thérapeutiques pour d’autres types de tumeurs.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : INSERM, CNRS, AP-HP, Nature Medicine, 12 janvier 2014

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