Lutte contre le VIH/SIDA : en finir avec l’abstinence

11 mai 2016

Lancé en 2003 par le président Georges W Bush, le programme PEPFAR, censé lutter contre le VIH/SIDA dans le monde, s’est soldé par un échec retentissant. Ce dernier prônait l’abstinence, la fidélité et le port du préservatif dans les pays les plus fortement touchés par le VIH/SIDA.

Le Plan du Président des Etats-Unis pour l’Aide d’Urgence à la Lutte contre le SIDA (PEPFAR) initié en 2003 par George W. Bush était richement doté. Plus de 15 milliards de dollars ont ainsi été investis sur 5 ans. Mais dès le départ, ce programme a été contesté dans ses fondamentaux. Il mettait davantage en avant la prévention que les traitements. Il réserverait surtout son aide aux pays qui acceptaient de prêcher l’abstinence et de promouvoir la fidélité. En Afrique notamment, ce type d’approche a rapidement montré ses limites. Ce discours rencontrait une faible adhésion auprès des populations.

L’objectif consistait à réduire le nombre de partenaires sexuels et à prévenir les grossesses d’adolescentes afin de diminuer le nombre de nouvelles infections au VIH. Or à en croire les résultats d’une étude menée par l’Université de Stanford, cette politique de prévention n’a pas permis de réduire de manière importante l’incidence du VIH/SIDA dans les 15 pays concernés.

A noter : aujourd’hui le programme PEPFAR se poursuit et repose toujours sur les mêmes messages. Les scientifiques de l’Université de Stanford recommandent de prendre en compte leurs résultats pour orienter la stratégie américaine en matière de lutte contre le VIH/SIDA dans le monde.

  • Source : Université de Stanford, 2 mai 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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