Présidentielle : l’appel au calme… des douleurs chroniques

19 avril 2017

Facteur commun à de nombreuses maladies (cancers, fibromyalgie…), la douleur chronique reste insuffisamment prise en charge. Pour améliorer le quotidien des patients, les spécialistes et associations demandent aux candidats à l’élection présidentielle de se positionner sur la question.

Affectant 2 Français sur 10, les douleurs chroniques dégradent considérablement le bien-être au quotidien. Entre les prises de médicaments à répétition et les incapacités de travail, ces gênes peuvent impacter lourdement la vie sociale, familiale et professionnelle.

Pour aider le patient à gagner en autonomie et en bien-être, la prise en charge précoce de la douleur doit s’inscrire dans un parcours de soins sur le long terme, assuré par une équipe de proximité. Mais à ce sujet, les politiques de santé publique manqueraient encore d’épaisseur. A tel point que 70% des 12 millions de Français souffrant d’une douleur chronique ne reçoivent pas de traitement approprié. Et que la douleur reste le premier motif de consultation aux urgences et chez le médecin généraliste.

Centres spécialisés, formation des médecins…

Ainsi les spécialistes de cette approche palliative et les associations de patients* ont-ils pris leur plume à 3 jours du premier tour électoral de la présidentielle. Ces derniers ont publié un plaidoyer en faveur de la mise en place d’un « 4e plan douleur 2018-2022 ».  Ils y pointent l’importance d’un accueil au sein d’une structure spécialisée dans la prise en charge de la douleur dont bénéficie seulement 3% des patients. Une minorité donc. Et « si rien n’est fait, au moins 30% de ces structures disparaîtront au cours des 3 prochaines années ». Autres carences dénoncées : le manque de formation des médecins qui – lors de leurs études suivent – « moins de 20 heures de cours consacrées à la douleur ». Et les difficultés d’accès aux approches non-médicamenteuses pour calmer les douleurs.

Les spécialistes et associations réclament aussi l’inscription de 3 articles dans la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016, portée par l’actuelle ministre en charge de la Santé Marisol Touraine. Ces articles abordent respectivement la meilleure prévention collective et individuelle à mener contre la douleur, la mission du médecin généraliste et des spécialistes dans la mise au point du parcours de soin.

*Association Francophone pour Vaincre les Douleurs (AFVD), Fibromyalgie France, Réseau douleurs chroniques pelvi-périnéales (RDCP), Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur (SFETD)

  • Source : Association Francophone pour Vaincre les Douleurs (AFVD), Fibromyalgie France, Réseau douleurs chroniques pelvi-périnéales (RDCP), Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur (SFETD).

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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