Des prothèses dentaires… en 3D

14 octobre 2016

Reconstruire l’image de la dentition en 3D pour réaliser une prothèse dentaire. Telle est la grande avancée apportée par la numérisation. Mais comment ce dispositif fonctionne-t-il ? Et quels avantages présente-t-il pour les patients ?

Le numérique envahit peu à peu le champ médical. Rendez-vous aujourd’hui dans le monde de la dentisterie. Là où les prothèses classiques laissent place à leurs homologues numériques. Tout comme les prothèses traditionnelles, ces dispositifs s’emploient « pour remplacer des dents ou des parties de dents manquantes, consolider des dents fragilisées ou améliorer l’aspect de dents visibles », explique le Pr Christophe Veillerant, chirurgien-dentiste à Versailles. « La réalisation de couronnes sur dents naturelles, d’implants en remplacement de parties de dents cassées ou de dents temporaires restent elles aussi possibles ». 

Quels changements ?

Des indications similaires entre classique et numérique donc, mais une ergonomie et des bénéfices bien distincts. Réalisées à l’aide d’ordinateurs, de caméras numériques, de machines et modélisations 3D, ces nouvelles prothèses peuvent parfois se réaliser sans l’intermédiaire du laboratoire. La prothèse est alors modélisée « sous les yeux du patient en une séance ». Cette technologie réduit le nombre de consultations, le temps de la pose et limite le nombre de gestes pratiqués au sein de cet espace fragile qu’est la bouche. « Les poses de pansements, de prothèses provisoires et les interventions sous anesthésie » deviennent moins fréquentes. Une approche peu invasive et moins onéreuse pour le patient.

Autre avantage, les prothèses numériques présentent un degré de précision des empreintes dentaires deux à quatre fois plus élevé comparé aux dispositifs classiques. Les prothèses s’en trouvent mieux ajustées. Ce geste limite en outre le risque de réflexes nauséeux et de décollements du matériel souvent rapportés lors de la pose de la prothèse dentaire classique. 

Exit les métaux

La céramique, composante de ces dispositifs numériques, s’avère hautement solide et biocompatible. Résistante, cette matière a une durée de vie augmentée et ne présente aucun risque de mauvaises interactions avec les tissus et les fluides buccaux. L’utilisation des prothèses numériques permet de bannir le métal de la bouche des patients. Et donc d’éviter les pathologies associées à la présence du mercure comme les maladies du système nerveux central, les troubles immunologiques, dermatologiques ou endocriniens.

A noter : côté esthétique, le résultat obtenu avec les prothèses dentaires numériques est aussi réaliste et naturel qu’avec une prothèse classique.

  • Source : Interview du Pr Christophe Veillerant, chirurgien-dentiste à Versailles, le 5 septembre 2016 - www.dentnature.com, site consulté le 6 septembre 2016. Site LYRA consulté le 6 septembre 2016

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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