Règles abondantes et obésité, un lien à confirmer

03 mai 2021

Indice de masse corporelle (IMC) et fonction utérine sont-ils liés ? C’est en effet ce que suggèrent des médecins écossais qui pointent une association entre l’obésité et les ménorragies, caractérisées par des règles particulièrement abondantes. Explication.

A l’hôpital universitaire d’Edimbourg (Ecosse), le Dr Jacqueline Maybin et son équipe se sont penchés sur l’IMC – calcul du poids en kilogrammes, divisé par le carré de la taille en mètres – et les pertes menstruelles de 121 femmes. Aucune ne prenait de traitement hormonal.

« Nous montrons un lien certes faible mais statistiquement significatif entre l’augmentation de l’IMC et l’abondance des pertes menstruelles », explique l’auteure principale. Mais comme celles-ci peuvent être affectées par de nombreux facteurs, les scientifiques ont élargi leur étude à la souris. De quoi confirmer ce lien. Ils suggèrent en effet que « les femmes souffrant d’obésité présentent des ménorragies causées par une inflammation locale, au niveau de la fonction utérine ».

Est-ce à dire que la perte de poids associée à un traitement anti-inflammatoire pourrait être suggérée à ces patientes, dans la prise en charge des règles abondantes ? En raison du faible nombre de participantes au sein de cette cohorte, le Dr Maybin demeure prudente. « Notre résultat doit d’abord être confirmé par des travaux de plus grande ampleur », conclut-elle.

  • Source : Journal of Endocrinology, 9 avril 2021

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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