VIH/SIDA : quand l’homophobie fait le lit de la discrimination

16 janvier 2014

sida-cap-vertL’arsenal législatif nigérian se durcit contre les populations homosexuelles et transgenres. L’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme expriment leur profonde inquiétude. Et craignent pour l’accès aux soins des patients homosexuels et séropositifs au VIH…

La loi nigériane instaure désormais une peine de prison de 14 ans pour les couples de même sexe qui se marient. Par ailleurs, une peine de 10 ans peut être infligée aux couples homosexuels qui affichent leur relation amoureuse et aux membres d’organisations défendant les droits des homosexuels. Dans ce pays, la sodomie est également prohibée. Rappelons que le Nigéria compte près de 3,4 millions de patients séropositifs au VIH. C’est le second pays au monde où l’épidémie de VIH/SIDA est la plus importante. Au total la prévalence de cette infection s’établit à 4% dans la population générale et à 17% parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Lutter contre la discrimination

L’ONUSIDA et le Fonds mondial s’inquiètent d’une possible flambée de l’homophobie, des discriminations et des violences. Par ailleurs, une telle loi pourrait restreindre l’accès aux soins de ces populations. Les deux organisations craignent en effet que cet arsenal législatif porte un coup à la lutte contre le VIH/SIDA. Toutes les deux appellent les gouvernements à agir de manière urgente.

Ceci est d’autant plus important, que la discrimination et la stigmatisation constituent deux obstacles principaux à la prévention et à une prise en charge vraiment efficace de la maladie. Elles empêchent aujourd’hui bien des malades de demander un traitement contre le VIH.

  • Source : ONUSIDA, 15 janvier 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet

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