Zéro shampooing, une mode à suivre ?

18 juillet 2014

Le no-poo pour no-shampoo, c’est la nouvelle tendance capillaire venue des USA. Inquiets de la composition chimique des shampooings vendus dans le commerce, certains préfèrent tout simplement… s’en passer. Et optent pour des solutions plus naturelles. A tort ou à raison ?

Accusés de provoquer irritations et allergies, voire d’être des perturbateurs endocriniens, les cosmétiques ont mauvaise presse. Depuis quelques mois, les shampooings en font eux aussi les frais. « J’ai effectivement entendu parler de cette mode du no-poo, certaines de mes clientes « bio » en sont adeptes », confirme Mireille Ligron, coiffeuse à Aigues-Vives.

Son avis ? « C’est vrai, multiplier les shampooings inutilement excite les glandes sébacées : les cheveux ont besoin de sébum pour se protéger des agressions extérieures et nous nous acharnons à les dégraisser, résultat, les glandes séborrhéiques intensifient leur activité », note-t-elle. « Personnellement, je conseille à mes clientes de continuer à utiliser du shampooing, mais végétal. Exempt de laureth sulfate, un tensioactif très agressif, il respecte davantage le cheveu. Ce type de produit se trouve en magasin biologique. »

Le bon shampooing au bon rythme

Même avis chez les dermatologues, unanimes pour condamner la mode du no-poo. En effet, s’il n’est pas débarrassé régulièrement de ses impuretés, le cuir chevelu finit par s’irriter. Et le champignon Malassezia, à l’origine des pellicules, prolifère plus facilement quand il y a trop de sébum. Quant au mélange bicarbonate de soude et vinaigre souvent utilisé par les adeptes du no-poo pour remplacer les produits habituels, ils sont bien trop décapants.

Verdict ? Si vos cheveux regraissent très vite, rien ne vous empêche de les laver tous les jours, à condition d’utiliser un shampooing adapté à vos besoins. Pour les autres, deux lavages par semaine avec un produit doux, voire bio, suffisent si vous habitez en ville. Un seul peut même faire l’affaire si vous êtes à la campagne, loin de la pollution.

  • Source : Interview de Mireille Ligron, coiffeuse, « Les cheveux de Mireille » à Aigues-Vives, 16 juillet 2014; Société française de Dermatologie, consultée le 17 juillet 2014

  • Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Dominique Salomon

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