Anémie : les signes d’alarme…
28 mai 2002
Une sensation de fatigue ou d’essoufflement, un pouls rapide, des palpitations, un teint pâle… Peu évocateurs en eux-mêmes, ces symptômes doivent mettre en alerte. Plus encore qu’un simple surmenage, ils font craindre une anémie par manque de fer…
Surtout lorsque s’y ajoutent des signes plus spécifiques : tendance aux infections, apparition de fissures au coin des lèvres, ongles et cheveux cassants… Malheureusement, l’expérience montre que nous ne sommes pas assez sensibilisés au risque d’anémie. Et cela vaut aussi… pour nos médecins.
Nous devons apprendre à reconnaître les signes d’alarme. Et les médecins doivent évoquer ce diagnostic et adopter, vis à vis de l’anémie, une démarche plus systématique de dépistage et de prévention. Notion importante à ne pas oublier : celle de population à risque. Car nous ne sommes pas tous égaux devant l’anémie par manque de fer. Certains y sont plus exposés, tout particulièrement les femmes enceintes ou allaitantes, et celles en âge de procréer.
Si vous présentez des symptômes, et même en leur absence si vous appartenez à l’un de ces groupes à risque, vous devez penser automatiquement à l’anémie et consulter votre médecin. Lequel, attentif à cette possibilité, devra entreprendre un bilan.
Pour cela pas de secret. Il vous enverra au laboratoire d’analyse pour une prise de sang. Il disposera ainsi de votre taux d’hématocrite -la part du volume sanguin occupée par les globules rouges – et de la concentration d’hémoglobine dans votre sang. S’il existe une anémie, il la traitera par des comprimés de sels de fer. Et en son absence, il prescrira malgré tout des comprimés de fer si vous faites partie d’un groupe à risque. En cas de grossesse par exemple. Car alors, il s’agira de prévenir même une simple carence en fer, qui affecte 60% à 80% des femmes enceintes.