L’Homme et le criquet : une lutte sans relâche

03 novembre 2011

Durant l’été 2011, une invasion de criquets au sud de la Russie, a provoqué la destruction de nombreuses récoltes. D’après le Centre de coopération internationale en recherche agronomique (Cirad), il s’agissait de criquets dits « migrateurs », une espèce dont les essaims sont capables de parcourir de très longues distances. Le criquet – qui était la huitième plaie de l’Egypte dans la Bible – est pour l’homme un vieil adversaire. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il ne rend pas les armes.

« Le criquet migrateur préfère les zones humides comme le delta central du fleuve Niger au Mali, et les pourtours du lac Tchad, de la mer Noire et de la mer Caspienne », explique Jean-Michel Vassal, chercheur au Cirad. « Bien qu’il soit présent en France, il n’y a pas formé d’essaims depuis la fin des années 40 ».

Ce criquet n’est pas le seul à menacer les terres cultivées. Le criquet pèlerin est même considéré comme le plus dangereux. Ces dernières années la Banque mondiale, l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) se sont mobilisées pour l’Afrique qui subissait de sévères invasions de criquets pèlerins. « Depuis 2004, le continent africain est en période de rémission », souligne le Cirad. Toutefois un relâchement dans l’effort de lutte serait très préjudiciable. Et certains pays sont particulièrement vulnérables. C’est notamment le cas du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. Sans oublier Madagascar, que son « isolement » (relatif) dans l’Océan indien ne protège pas.

  • Source : Cirad, octobre 2011

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