ADN : le processus de réparation se dévoile

22 août 2016

Des chercheurs du CNRS et de l’Université de Bristol (Royaume-Uni) ont décrypté pour la première fois le processus de réparation intégrale de l’ADN. Un mécanisme jusqu’ici connu de façon partielle. Par ce biais, les scientifiques ont pu identifier l’ensemble des protéines impliquées.

L’ADN de nos cellules est attaqué en permanence par de nombreux agents extérieurs. Et les exemples ne manquent pas : les molécules cancérigènes contenues dans la fumée du tabac ou encore les rayons UV émis par le soleil font parties de la liste des substances toxiques environnantes.

Non réparées, ces agressions cellulaires provoquent des mutations favorisant la formation de cellules cancéreuses. D’où l’importance d’une réparation rapide et efficace de l’ADN. Pour ce faire, la cellule mobilise toute une série d’enzymes capables d’agir de façon parfaitement coordonnée. Un mécanisme essentiel à l’identification et au repérage des parties abimées du patrimoine génétique.

Grâce au développement des nanotechnologies, une équipe de biologistes et de physiciens a pu filmer en temps réel des enzymes en train de réparer un ADN abimé. Jusqu’ici, seul le début de ce processus avait pu être analysé. Aujourd’hui, ils ont réussi à le décrypter dans son ensemble et mis au jour de manière précise le mécanisme permettant la réparation de l’ADN. Cette découverte pourrait favoriser de nouvelles applications, à la fois dans la lutte contre le cancer et contre les infections bactériennes.

  • Source : CNRS, Nature, 3 août 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Laura Bourgault

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