Les Entreprises du Médicament se projettent au plus près du public

17 mars 2005
A l?occasion du MEDEC, le salon de la Médecine et de la Communication, les Entreprises du Médicament (Leem) ont inauguré leur site internet d?information et de dialogue? destiné au grand public. Son nom, http://www.Le-medicament.com. Comme l?affirme l?organisation patronale dans un communiqué, « plus que jamais, les malades et le grand public réclament des informations pour comprendre ce qu?est un médicament ». Le site a donc été conçu selon ses responsables, en partenariat avec des associations de patients et de consommateurs, des professionnels de santé et des membres de l?Education nationale. Il regroupe un large éventail d?informations disponibles sur le médicament et son bon usage. Dans quelques mois - à l?automne 2005 - un module pédagogique destiné aux enseignants de CM1 et CM2 sera également mis en ligne. Il fera d?ici là, l?objet d?une phase d?évaluation auprès de 1 000 écoles. L?éducation à la santé, cela commence décidément dès le plus jeune âge ! MEDICAMENTS: POSEZ VOS QUESTIONS AUX LABOS Dans leur volonté de dialoguer avec le grand public, les Entreprises du Médicament (Leem) ont mis en place, sur leur nouveau site internet dédié au public, une rubrique baptisée « le médicament, parlons-en ». Un outil qui s?annonce original. Il s?agit en fait d?une démarche de dialogue direct, interactif. Le but serait de recueillir les questions des Français, et d?apporter des réponses précises à leurs attentes. « Ce site de dialogue a pour objectif de construire un lien continu avec les personnes concernées par la problématique du médicament », annonce le Leem. Cette transparence affichée a pour objectif de répondre aux nombreuses polémiques entourant la sécurité des médicaments. Plusieurs affaires très retentissantes, et largement médiatisées, ont en effet écorné l?image de cette industrie auprès du public. Aujourd?hui, les professionnels veulent donc inverser la tendance, avec comme principal outil, l?information. Pour participer à l?épopée? rendez-vous sur http://www.Le-medicament.com. BIENTOT LES VACANCES? ALORS GARE AU MOUSTIQUE! S?il est (beaucoup) moins visible que le gorille de la chanson, le moustique est bien plus dangereux pour le vacancier. Et cela pas seulement sous les tropiques. L?été 2003, 7 personnes ont été contaminées par le virus du Nil occidental? dans le Var. On est certes loin des 300 morts imputables au virus en 2002 et aux seuls Etats-Unis. Mais il y a aussi le paludisme. Et le danger de contracter le parasite qui en est responsable, à l?occasion d?un déplacement en zone infestée, est très présent. Or le paludisme même bien traité, est une maladie mortelle. Pourtant, moins d?un voyageur sur deux suit un traitement prophylactique? Autant dire que la menace représentée par les moustiques ?et les insectes piqueurs en général ? est prise très au sérieux. Dans le cadre du MEDEC, une session d?actualité a été consacrée aux moyens dont nous disposons pour nous en protéger. Nous sommes loin des « anti-piques » de Grand-Papa? Il y a bien sûr, les produits classiques, en bombe ou en pulvérisateur. Les plus performants sont à base d?icaridine ou de DEET, les répulsifs de premier choix reconnus par l?OMS. Mais un répulsif, seul, ne peut suffire. L?OMS recommande ainsi depuis des années, l?utilisation de moustiquaires imprégnées. Elles sont à la base des programmes de lutte contre le paludisme. Et il est désormais prouvé qu?elles sauvent des milliers de vies. Pour le grand public, pour celui qui part au soleil ? et pas seulement sous les tropiques ? il est également indispensable de savoir bien se protéger. Comme l?ont rappelé les participants à la réunion organisée dans le cadre du MEDEC, il ne suffit pas nécessairement de s?appliquer un répulsif? sur le visage. Les vêtements aussi doivent être traités. Et les sous-vêtements, et les chaussettes. Tout cela se fait très simplement, chez soi, le traitement résistant même à plusieurs lavages. Moyennant quoi la protection est assurée contre les moustiques, et même les guêpes et frelons. Alors autant prévoir avant le départ. POUR LES ENFANTS, DU SPORT PLUTOT QUE DES JEUX VIDEO ET DES CONFISERIES... La sédentarité est dangereuse à tout âge. Après les adultes, les enfants sont de plus en plus concernés par ce problème, avec pour conséquence une prise de poids aussi inquiétante que générale. Aujourd?hui c?est un fait, les jeunes ne font plus assez de sport. Chaque année la proportion des Français en surpoids augmente de 5%. Résultat : 41,6% de la population présente actuellement une surcharge pondérale plus ou moins importante. Et 16% des enfants sont dans ce cas? Une situation inacceptable pour le Dr Patrick Sérog. Et au cours du MEDEC, ce nutritionniste de renom a sonné l?alarme. «Un enfant obèse ou simplement en surpoids, court un risque élevé ? de 20% à 50% - de devenir un adulte obèse». Il est donc très important de dépister précocement un problème de poids chez l?enfant, pour «briser le schéma enfant obèse/futur adulte obèse» qui guette nos sociétés. Mais cela ne suffit pas ! La prévention de l?obésité chez l?enfant doit aussi ? et surtout - passer par la pratique sportive. «Nos enfants ont remplacé le sport par la télévision et les jeux vidéo. Il faut donc les encourager à reprendre une activité physique quotidienne» souligne Patrick Sérog. Et ce à raison de sept heures par semaine en moyenne. Se rendre à l?école à pied, pratiquer la randonnée, jouer dans le jardin, effectuer quelques sorties à vélo? le choix est large. Mais attention prévient Patrick Sérog, tous ces conseils n?auront aucun sens si «les prises alimentaires de votre enfant ne sont pas sérieusement contrôlées par un adulte». En clair, grignotage et «cadeau alimentaire» en signe d?amour sont à bannir... THERMALISME: UNE EFFICACITE ENFIN MIEUX EVALUE Chaque année, 550 000 Français suivent une cure thermale. Ils en attendent d?abord une détente, un soulagement symptomatique. Et pour la première fois, une étude a tenté d?évaluer le « service médical rendu » par ces séjours aux eaux. Et ce dans le cadre des « ateliers d?éducation » que certains médecins thermaux proposent à leurs patients depuis plus de quinze ans. Dans le cadre des établissements de la station d?Amélie-les-Bains par exemple, ces ateliers consistent à encadrer les curistes, à les écouter, à les conseiller. Et cela nous a confié le Dr Anne-Marie Baqué-Gensac, pour «leur donner un projet de vie qui leur permette de mieux gérer leur maladie chronique au quotidien». Des maladies chroniques souvent invalidantes, en effet. L?étude en question a été réalisée selon les standards scientifiques actuels. Elle a été randomisée ? avec un groupe test et un groupe contrôle ? et a englobé 350 curistes de moins de 70 ans. Tous souffraient de lombalgies, et les premiers résultats de ce travail, évalués à 6 mois, ont été présentés au MEDEC par le Dr Emmanuel Courdeyre. Résultat, 66% des patients du groupe test se sont déclarés «tout à fait satisfaits» quant à la maîtrise de leurs douleurs au sortir de la cure thermale. Une satisfaction qui tranche avec les 22% du groupe contrôle, qui n?avaient participé à aucun de ces ateliers pédagogiques... Cette évaluation était très attendue par les professionnels. D?après Anne-Marie Baqué-Gensac, ce travail confirme pour la première fois en France, que de tels ateliers menés dans le cadre de cures thermales «jouent un rôle fondamental, et qu?ils sont même un bon indicateur des services médicaux rendus en milieu thermal».
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