











Plk1 est un enzyme clef de la mitose, c’est-à-dire la division des cellules. Plk1 est cependant surexprimé dans de nombreux cancers et dans ce contexte, il en résulte une prolifération cellulaire incontrôlée, caractéristique des cancers.
Antibactérienne, antivirale et… anticancer ?
Au sein de l’Unité de signalisation moléculaire et activation cellulaire, Robert Weil et son équipe ont cherché un moyen de contrôler cet enzyme. Ils ont montré qu’Optineurine régule l’activité de Plk1 par un mécanisme complexe d’autorégulation. Il en résulte que la diminution voire la disparition de l’Optineurine dans des cellules conduit à des défauts de séparation des chromosomes et à l’apparition de cellules à plusieurs noyaux. Déjà connue pour ses propriétés antibactériennes et antivirales, Optineurine serait donc un « régulateur spécifique » de l’enzyme Plk1.
Cette étude, réalisée in cellulo c’est-à-dire au sein même de la cellule, a également démontré la capacité de l’Optineurine à inactiver spécifiquement cet enzyme. Ce constat ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques dans la prise en charge des tumeurs associées à une surexpression de Plk1. « Cibler l’optineurine devrait nous permettre d’entraver la prolifération cellulaire incontrôlée qui caractérise les cancers » concluent les chercheurs. Cependant, nous a expliqué le Dr Robert Weil, « même si nous avons quelques pistes intéressantes, il serait encore prématuré d’envisager un traitement pour le moment ».
Source : Interview du Dr Robert Weil - Institut Pasteur – CNRS, le 23 février 2012
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